Des exigences environnementales plus souples pour Alcan

Publié le 19/07/2007 à 09:00

Des exigences environnementales plus souples pour Alcan

Publié le 19/07/2007 à 09:00

Par lesaffaires.com
Le gouvernement du Québec acquiesce à la demande d'Alcan d'assouplir ses exigences à l'égard de ses émissions de dioxyde de soufre (SO2), un polluant causant entre autres les pluies acides. Les nouvelles normes donnent plus de flexibilité à Alcan dans le contrôle de ses émissions, dit sa porte-parole, Renée Larouche. En contrepartie, Alcan s'engage à construire un épurateur et un dépoussiéreur de SO2 à son aluminerie de Jonquière. Mme Larouche n'a pas voulu préciser l'ampleur de l'investissement requis, mais a précisé qu'il s'ajoutera au programme d'investissement de 2,1 milliards de dollars annoncé en décembre 2006. Précisons qu'une éventuelle fusion avec Rio Tinto n'aurait pas d'effet sur cette entente, pour autant que le programme d'investissement ne soit pas remis en question. Québec et Alcan n'ont pas voulu non plus préciser le nouveau plafond des émissions de SO2. Toutefois, le ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs estime que le nouveau plafond est plus élevé que l'ancien, qui était en vigueur depuis 1997, tandis qu'Alcan le juge plus contraignant. Alcan contredit l'interprétation de Québec Depuis l'adoption d'un décret gouvernemental en décembre 1997, l'usine d'Alma était assujettie à une norme d'émissions de 19,9 kg de SO2 par tonne de métal produite, indique Renée Larouche. " Même si c'était le décret de l'usine d'Alma, il portait sur les émissions émises par l'ensemble des usines d'Alcan sur le territoire du Québec ", soutient Robert Joly, chef du service des projets industriels et en milieu nordique à la Direction des évaluations environnementales au ministère du Développement durable. Dorénavant, Alcan doit respecter un plafond global annuel pour ses émissions de SO2 qui n'est plus lié à la quantité de métal produit." Le nouveau plafond pourrait être plus élevé que le précédent si on comparait les deux méthodes de calcul", reconnaît M. Joly. Mais chez Alcan, on a une tout autre interprétation." C'est plus contraignant", soutient Mme Larouche, car selon elle, seule l'usine d'Alma était auparavant assujettie à une norme, et non pas toutes les alumineries d'Alcan au Québec, comme l'affirme le gouvernement. Depuis 2003, les usines québécoises d'Alcan ont rejeté en moyenne 27 800 tonnes de SO2 par année." L'idée est de viser à terme une amélioration générale", insiste M. Joly, qui croit que l'adoption de la technologie AP 50 va aider Alcan à réduire les émissions de soufre, ainsi que celles de fluor et de CO2. Selon M. Joly, la nouvelle entente fournira à Alcan une meilleure marge de manoeuvre pendant la période de cohabitation des anciennes technologies polluantes en vigueur à Beauharnois, Shawinigan et Jonquière, et celles plus évoluées qui seront mises en place à Alma et à l'usine pilote de l'AP 50 à Arvida d'ici 2015. L'accommodement consenti à Alcan a fait l'objet d'un décret publié à la fin juin, soit la même semaine que l'annonce de l'entente entre Québec et l'industrie de l'aluminium sur les émissions de gaz à effet de serre. Selon l'Inventaire national des rejets de polluants d'Environnement Canada, le Québec émet environ 170 000 tonnes de SO2 par année. Ce texte est tiré du journal Les Affaires du 21 juillet 2007."

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