David Baazov veut privatiser Amaya

Publié le 01/02/2016 à 10:08

David Baazov veut privatiser Amaya

Publié le 01/02/2016 à 10:08

Par Denis Lalonde

David Baazov. (Photo: LesAffaires.com)

Le président et chef de la direction d'Amaya (Tor., AYA), David Baazov, veut privatiser l'entreprise.

M. Baazov dit être en pourparlers avec un groupe d'investisseurs afin de soumettre une offre entièrement au comptant à 21$ par action pour acheter les actions d'Amaya qu'il ne possède pas déjà.

L'offre de M. Baazov constitue une prime de 40% par rapport à la valeur du titre d'Amaya à la fermeture des marchés vendredi, qui était de 14,99$. L'action a touché un creux annuel de 13,73$ dans la dernière semaine de janvier.

Au cours des 52 dernières semaines, le titre a évolué entre 13,73$ et 37,52$ à la Bourse de Toronto.

«La forme et la structure précises de l'opération n'ont pas encore été déterminées, et aucune discussion n'a encore eu lieu entre M. Baazov et Amaya à l'égard d'une opération en particulier», lit-on dans un communiqué émis par le président de l'entreprise spécialisée dans le poker en ligne et qui possède notamment les bannières PokerStars, Full Tilt, BetStars, StarsDraft et European Poker Tour.

À l'heure actuelle, David Baazov est propriétaire d'un peu plus de 24,56 millions d'actions ordinaires d'Amaya, ce qui représente environ 18,6% des actions ordinaires émises et en circulation de la société, et d'options lui conférant le droit d'acquérir 550 000 actions ordinaires additionnelles.

De son côté, le conseil d'administration d'Amaya a mis sur pied un comité spécial d'administrateurs indépendants qui évaluera toute proposition pouvant être présentée, «ainsi que d'envisager d'autres solutions pouvant s'offrir à la société». 

Le comité dit n'avoir reçu aucune proposition à ce jour. 

L'analyste Maher Yaghi, de Valeurs mobilières Desjardins, estime que la valeur de l'offre est inférieure à la valeur fondamentale de l'entreprise, qui se situerait plutôt à 28,50$ par action.

«Certains investisseurs pourraient dire qu'il s'agit d'une offre opportuniste. Toutefois, il ne faut pas oublier que la force du dollar américain constitue un vent de face non négligeable pour les activités européennes de l'entreprise. De plus, l'endettement élevé de la société est un facteur à prendre en compte pour les actionnaires», écrit l'analyste.

Ce dernier n'a pas modifié sa recommandation d'achat spéculatif et son cours cible sur un an de 28,50$.

À L'ouverture des marchés lundi, le titre d'Amaya grimpait de 4,16$, ou de 27,75% à 19,15$ à Toronto.

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