Dans l'angle mort d'un Québec prospère

Offert par Les Affaires


Édition du 28 Octobre 2017

Dans l'angle mort d'un Québec prospère

Offert par Les Affaires


Édition du 28 Octobre 2017

Par Mia Homsy

Eh oui, 2017 est une bonne année pour l'économie du Québec et surtout de Montréal ! Le taux de chômage est à son plus bas, les investissements des entreprises reprennent, les dépenses des consommateurs sont en croissance, les exportations aussi. Les entrepreneurs québécois ont des ambitions mondiales et les jeunes sont de plus en plus intéressés à entreprendre.

La confiance est au rendez-vous. C'est une bonne nouvelle et il faut s'en réjouir. Cette embellie ne doit toutefois pas détourner notre attention des défis auxquels nous faisons face et que nous devrons relever pour garantir notre prospérité à long terme. Peu importe l'angle sous lequel on analyse les conditions de succès de l'économie du Québec, on en revient toujours à un dénominateur commun : la qualité de l'éducation et de la formation.

Le Comité consultatif sur l'économie et l'innovation (CCEI) mis sur pied par la ministre de l'Économie, de la Science et de l'Innovation, présidé par Monique F. Leroux, a récemment remis son rapport. Le groupe fait d'entrée de jeu un plaidoyer sans équivoque en faveur de l'éducation et de la formation. Ces 32 leaders issus de la communauté des affaires québécoise reconnaissent que l'éducation devrait être « la » priorité des priorités pour l'avenir de l'économie québécoise. Avec un bassin de travailleurs potentiels qui a commencé à se resserrer, miser sur le talent est la voie la plus prometteuse.

Or, nos taux de décrochage scolaire sont parmi les plus élevés du Canada : un garçon sur deux issu du réseau public francophone n'obtient pas son diplôme d'études secondaires en cinq ans. Bien que le Québec ait de bons résultats dans les classements de l'Organisation de coopération et de développement économiques sur l'éducation, 57 % des jeunes de 13 à 19 ans (44 % en Ontario) et 53 % de l'ensemble de la population de 16 à 65 ans n'atteignent pas le niveau 3 de littératie, qui permet de comprendre un texte (équivalant à un article de journal) et qui est considéré comme le seuil minimal pour occuper un emploi dans une économie développée.

Selon un rapport de l'UNICEF, le Canada se classe au 25e rang sur 41 pays riches en ce qui a trait au bien-être des enfants de 0 à 17 ans. Un rapport de la Fondation du Grand Montréal, « Signes vitaux », publié récemment, nous apprend qu'à Montréal, la moitié des élèves du secondaire ne déjeunent pas avant d'aller à l'école. Un bien mauvais point de départ pour une société du savoir qui veut se tourner vers l'avenir avec confiance.

Le rapport du CCEI propose quelques pistes d'action très intéressantes pour lutter contre l'analphabétisme et soutenir les citoyens les moins qualifiés. Les actions isolées, les changements marginaux et les quelques millions saupoudrés pour renforcer le statu quo ne suffiront toutefois pas.

La base pour bâtir une économie forte à long terme, au-delà des embellies ponctuelles, est un système d'éducation qui vise l'excellence et ne laisse personne de côté. Il faut avoir le courage de repenser l'école, tous ensemble. Cela prendra une mobilisation sans précédent de nos politiciens et de la communauté des affaires, ainsi qu'un appui inconditionnel de la population.

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