Le Port de Québec veut 55 M$ pour les croisières

Publié le 28/02/2014 à 14:11

Le Port de Québec veut 55 M$ pour les croisières

Publié le 28/02/2014 à 14:11

Sans un investissement de 55 M$ pour remettre à niveau les infrastructures d’accueil aux croisiéristes internationaux, le déclin guette cette industrie, prévient le pdg du Port de Québec, Mario Girard. Au lendemain d’un forum sur les croisières internationales, en présence des principaux croisiéristes, M. Girard a appelé à la mobilisation de la région pour favoriser la croissance économique de ce secteur d’activités.

«Le statu quo n’existe pas dans ce secteur. Tous les participants le confirment : le bouche-à-oreille va vite et c’est pour cela que de plus en plus de croisiéristes viennent à Québec. Mais les taux d’insatisfaction sont un peu à la hausse car dans certaines situations, on atteint nos limites avec les infrastructures actuelles. Il y a eu quelques journées difficiles et un drapeau jaune est levé. Il faut se mobiliser comme région. Les organisations gagnantes sont celles qui voient en amont», a affirmé le pdg, soucieux de voir croître le secteur des croisières au cours des prochaines années. Les destinations championnes, a-t-il entendu lors des conférences du forum, sont celles qui sont capable de reconnaître les limites d’achalandage et qui se regroupent pour y trouver des solutions.

En 2013, un nombre record de 164 000 croisiéristes sont débarqués à Québec. En misant sur une croissance prudente de 3% par années d’ici 2025, ce nombre passerait à 250 000.

Depuis 2002, la croissance du nombre de passagers a été de 20% par année en moyenne.

L’été dernier, le Queen Mary, en escale à Québec pour quelques heures, a dû accoster à un terminal secondaire, éloigné du Vieux-Québec car c’était le seul endroit disponible.

Pour éviter ce genre de désagrément, Mario Girard propose de construire un deuxième terminal de croisière dans le Vieux-Port, ainsi que le réaménagement du terminal Ross-Gaudreault avec une section étagée, dans lequel un étage serait réservé aux arrivées et l’autre aux départs, de manière faciliter les opérations d’embarquement et de débarquement des croisiéristes.

Ces installations permettraient d’accroître la capacité d’accueil à 400 000 visiteurs, dans le cas où la saison des croisières, actuellement concentrée en septembre et octobre, s’étirait en juillet et août.

«On espère obtenir les 55 M$ pour poursuivre la croissance, mais c’est le choix de la région, pas le nôtre. Car le Port ne fait pas d’argent avec les croisières», a précisé M. Girard.

Les croisières ont rapporté l’an dernier 23 M$ à la région de Québec. En moyenne, chaque touriste qui part de Québec en croisière et y revient à la fin dépense 329 $ localement. Les croisiéristes en escale pour quelques heures, pour leur part, dépensent en moyenne 111$ en ville.

Même si le territoire du Port de Québec est sous juridiction fédérale, Mario Girard compte sur l’appui du gouvernement provincial pour obtenir du financement à ses projets d’accueil des croisiéristes, ainsi que celui de Chantiers Canada.

Le Port de Québec a, en plus, pour 500 M$ de projets destinés à accroître les activités de transbordement de vrac solide et liquide. À ce chapitre, un partage des coûts équitables entre le fédéral, le provincial et le secteur privé est envisagé.

 

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