Devant la Commisison Charbonneau, l'avocat de la Ville de Montréal a continué, mercredi, de tenter de miner la crédibilité de l'ancien entrepreneur en construction Lino Zambito, critiquant sa mémoire variable selon le dossier.
L'avocat, Me Martin St-Jean, s'est notamment étonné du fait que M. Zambito soit capable de chiffrer les montants qu'il a dû verser sur plusieurs années à deux ingénieurs de la Ville de Montréal qui participaient, selon lui, au stratagème mis en place, alors qu'il se dit incapable d'évaluer la somme qu'il a remise au fil des ans au parti Union Montréal.
L'ancien dirigeant d'Infrabec avait témoigné du fait qu'il s'était fait dire en 2005 par Nicolo Milioto, un intermédiaire à qui il payait déjà une quote-part de 2,5% de la valeur de ses contrats pour la mafia, qu'il devrait désormais payer une somme de 3% supplémentaire, soi-disant pour le parti du maire, Union Montréal.
Me St-Jean a alors demandé à M. Zambito d'évaluer cette somme de 3%. Mais M. Zambito lui a répondu qu'il lui suffisait d'examiner la liste des contrats accordés à Infrabec par la Ville dans le département visé, et qu'il avait identifiés comme truqués, puis de calculer 3%.