Comment je compose avec le rapport du BAPE, par Jean-Yves Lavoie, de Junex

Publié le 02/04/2011 à 00:00, mis à jour le 15/04/2011 à 11:05

Comment je compose avec le rapport du BAPE, par Jean-Yves Lavoie, de Junex

Publié le 02/04/2011 à 00:00, mis à jour le 15/04/2011 à 11:05

Par Marie-Eve Fournier

Le Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) a mis un frein à l'exploration du gaz de schiste au Québec. Une décision lourde de conséquences pour Junex, l'entreprise d'exploration pétrolière et gazière de Québec. Au lendemain de l'annonce, son titre (Tor., JNX) a chuté de 20 % en Bourse. Son président, Jean-Yves Lavoie, nous raconte comment il compose avec les nouvelles règles du jeu.

"J'étais en vacances quand j'ai appris que le BAPE avait déposé son rapport. Je suis revenu au travail le jeudi matin. J'en ai pris connaissance et j'ai lu les coupures de presse. Je ne m'attendais pas à une étude de type stratégique. Disons qu'on est un peu dans le brouillard.

À ce moment-là, j'ai commencé à collaborer avec les gens de l'Association pétrolière et gazière du Québec (APGQ), Lucien Bouchard et les autres personnes jouant un rôle dans le secteur. On a travaillé toute la fin de semaine pour préparer la conférence de presse du lundi suivant. Le gouvernement du Québec est propriétaire de la ressource. Et la population voulait plus d'information. On ne peut pas développer une ressource contre une population. Il faut recevoir cette acceptabilité sociale; les membres de l'APGQ sont très conscients de cela.

Comme entreprise, on a un budget et un programme d'exploration pour l'année qui vient, et on met tout en oeuvre pour les exécuter. Il ne faut pas penser qu'on les prépare quelques semaines à l'avance. Des demandes de permis ont été faites et un processus est enclenché. Et moi, l'année prochaine, j'avais prévu des forages dans certains puits. Mais à l'heure actuelle, on ne sait pas sur quel pied danser. Car le rapport du BAPE recommande qu'un comité d'experts se penche sur la question. On est donc en attente.

On a diverses possibilités. C'est évident qu'on est ici pour travailler. On a créé Junex pour faire des affaires ici il y a 10 ans, alors que personne ne croyait au potentiel de notre sous-sol, et on a, contre toute attente, découvert le schiste de l'Utica. Je pense qu'on a fait du bon travail et j'aimerais pouvoir le poursuivre. Notre objectif, c'est de développer nos ressources, mais tant qu'on n'a pas vu les conclusions du rapport du comité de sages...

À l'heure actuelle, on dispose de 17 millions de dollars dans nos coffres et on ne veut pas gaspiller cet argent-là. Alors, on va examiner certaines options à l'extérieur du Québec.

C'est certain qu'on a de la pression de nos actionnaires. Notre entreprise possède des millions de dollars, n'a aucune dette, a des ressources récupérables évaluées à plus de quatre billions de pieds cubes de gaz (plus de 20 fois la consommation annuelle du Québec), a une division forage qui a une valeur, produit de la saumure naturelle et ses terrains sont " en bonne forme ". Je vous dirais que la valeur du titre de Junex équivaut à peine à sa véritable valeur monétaire.

Nos investisseurs veulent savoir quels sont nos projets. Je ne pense pas qu'on va abandonner ce qu'on fait ici au Québec. On veut travailler, et on est équipés pour le faire, avec des Québécois. Mais il faut avoir la permission de le faire. On en est rendus à demander cette permission. Disons qu'après 25 ans, je trouve ça difficile. Je réponds à des actionnaires et à des employés qui nous font confiance depuis plusieurs années et je suis tenu d'assurer la pérennité de tout ça. "

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