Codéveloppement, jumelage et mentorat à La Coop fédérée


Édition du 16 Août 2014

Codéveloppement, jumelage et mentorat à La Coop fédérée


Édition du 16 Août 2014

Par Benoîte Labrosse

Patrick Vanier

Depuis plus de 90 ans, la coopérative de fournitures agricoles et de produits alimentaires alloue annuellement une moyenne de 2 % de sa masse salariale à la formation de sa main-d'oeuvre. Cet investissement était de sept millions de dollars (M $) en 2013.

Cependant, la manière dont la Coop forme ses 9 984 employés a bien changé. «Depuis deux ans, nous nous éloignons des méthodes traditionnelles de formation en ligne ou en classe pour plutôt aller vers des techniques axées sur la pratique au quotidien», affirme le directeur gestion du talent et de la relève, Patrick Vanier.

Ce renouveau est visible jusque sur les feuilles de présence des employés, où des heures de jumelage, de mentorat et de codéveloppement sont comptabilisées à titre d'activités de formation. «C'est une manière de responsabiliser nos employés. Au lieu de leur fournir un formateur pour leur dire quoi faire, nous les associons pour qu'ils élaborent des solutions à des cas pratiques.»

D'ici cinq ans, environ 25 % de la dizaine de milliers de travailleurs de la coopérative auront pris leur retraite. Un pourcentage qui grimpera à 40 % d'ici 2024. «Nous allons perdre beaucoup de savoir-faire d'un coup, donc c'est très important de transférer toutes ces connaissances à ceux qui arrivent», dit Patrick Vanier.

L'entreprise doit non seulement dénicher une relève dans des secteurs où le bassin de main-d'oeuvre est restreint, mais également répondre aux attentes de ces nouveaux employés, souvent bien différentes de celles de leurs prédécesseurs. «Les jeunes sont dans l'instantanéité. Ils veulent avoir accès à des outils de formation au quotidien.» Plusieurs recrues bénéficient donc à leur arrivée d'un jumelage personnalisé avec un travailleur d'expérience.

À plus long terme, la Coop fédérée vise à ce que chaque employé ait son plan de développement personnalisé. «Nous sommes au début du processus, précise Patrick Vanier. Nos commençons à demander à nos gens quels sont leurs besoins et leurs objectifs de développement dans le but de leurs proposer des activités de formation adaptées à leur plan de carrière et ainsi les garder avec nous durant de nombreuses années.»

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