Guy Laliberté vend ses actions du Cirque du Soleil à la Caisse de dépôt et placement

Publié le 17/02/2020 à 10:00, mis à jour le 17/02/2020 à 16:00

Guy Laliberté vend ses actions du Cirque du Soleil à la Caisse de dépôt et placement

Publié le 17/02/2020 à 10:00, mis à jour le 17/02/2020 à 16:00

Par La Presse Canadienne

Cela permettra au bas de laine des Québécois de détenir environ 20 % du Cirque du Soleil. (Photo: Getty Images)

Plus de 35 ans après avoir fondé le Cirque du Soleil, Guy Laliberté n’est plus parmi les actionnaires de l’entreprise, ayant décidé de vendre sa participation restante de 10 % à la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ).

Le montant de cette transaction, qui a été annoncée lundi, n’a pas été précisé. Cela permettra au bas de laine des Québécois de doubler la taille de sa participation pour ainsi détenir environ 20 % du Cirque.

M. Laliberté, qui n’était pas disponible pour accorder des entrevues, conservera des « intérêts économiques » qui n’ont pas été précisés. Celui-ci dit vouloir se consacrer davantage à la fondation One Drop, un organisme sans but lucratif qu’il a créé en 2007, ainsi qu’à Lune Rouge, dont le mandat consiste notamment à investir dans des entreprises des secteurs des technologies, des arts et de l’immobilier.

L’homme d’affaires âgé de 60 ans, qui avait déjà vendu 20 % du Cirque

à des intérêts de Dubaï en 2008, demeurera également impliqué dans le processus créatif au Cirque, ce qui ne bousculera pas les activités au quotidien, a expliqué son président et chef de la direction, Daniel Lamarre.

« Il va être ici (mardi) dans nos bureaux pour revoir le contenu d’un nouveau spectacle que l’on prépare, a expliqué M. Lamarre, au cours d’une entrevue téléphonique. Son engagement demeure entier. Cela est rassurant. »

La CDPQ avait acquis une participation de 10 % dans la société de divertissement en 2015 dans le cadre d’un changement au sein de l’actionnariat ayant permis à TPG Capital d’être propriétaire à hauteur d’environ 60 % de la société. Cette société d’investissement américaine demeure l’actionnaire principal, alors que la firme Fosun Capital Group possède une participation de 20 %.

Ainsi, selon M. Lamarre, la transaction ne signale pas que d’autres changements pouvant impliquer TPG Capital et Fosun sont attendus.

« La Caisse a toujours exprimé, dans nos réunions du conseil d’administration, qu’elle était intéressée à prendre une participation plus grande dans le Cirque, a-t-il souligné. C’est gratifiant de pouvoir compter sur un appui grandissant de leur part. »

Le Cirque compte quelque 4900 employés, dont plus de 1500 à son siège social de Montréal. La compagnie présente près d’une cinquantaine de spectacles permanents et en tournée à travers le monde.

Plus présente

Avec une participation de quelque 20 %, le gestionnaire de régimes de retraite pourra nommer un deuxième représentant au conseil d’administration de la société, qui en compte 12.

Par voie de communiqué, le nouveau président et chef de la direction de la CDPQ, Charles Émond, a qualifié le Cirque de « marque emblématique », soulignant que l’institution entendait continuer à appuyer les projets de développement de l’entreprise.

L’an dernier, la CDPQ et le Fonds de solidarité avaient octroyé une facilité de crédit de 120 millions $ US au Cirque afin de financer notamment l’acquisition de The Works Entertainment, la troisième prise de la société depuis 2015.

En raison du niveau d’endettement de l’entreprise, les agences de notation Moody’s et Standard & Poor’s avaient exprimé des préoccupations.

« Nous sommes présentement dans un mode d’optimisation de nos spectacles, a expliqué M. Lamarre, lorsqu’interrogé. Cette année et dans les prochaines années, nous allons avoir besoin de moins d’investissements et cela nous permettra de capitaliser davantage sur l’augmentation de nos revenus. »

Le président du Cirque ignore par ailleurs toujours quand il sera possible de relancer le spectacle « d’Un monde fantastique » à Hangzhou, dans la province chinoise du Zhejiang, en Chine. En raison du virus Covid-19, les représentations ont été suspendues jusqu’à nouvel ordre le mois dernier. La ville de Wuhan, considérée comme le berceau de l’éclosion, se trouve à environ 700 kilomètres de l’endroit où se produit le Cirque.

Le Cirque du Soleil en quelques moments :

1984 : En vue des célébrations du 450e anniversaire de la venue de Jacques Cartier au Québec, le gouvernement du Québec embauche la troupe de Guy Laliberté et de Gilles Ste-Croix. Baptisée le Cirque du Soleil, la compagnie crée son premier spectacle : « Le Grand Tour du Cirque du Soleil ».

2001 : Guy Laliberté rachète la participation de son partenaire Daniel Gauthier dans le Cirque du Soleil.

2004 : Daniel Lamarre devient président-directeur général du Cirque du Soleil alors que Guy Laliberté demeure président du conseil d’administration.

2008 : Guy Laliberté vend 20 % de son entreprise à des intérêts de Dubaï en expliquant qu’il s’agit d’un partenariat stratégique et qu’il continue d’être le seul maître de l’entreprise.

2015 : La société d’investissement privée TPG Capital met la main sur une participation majoritaire. La firme chinoise Fosum Capital Group ainsi que la Caisse de dépôt et placement du Québec achètent également une participation minoritaire. Guy Laliberté conserve 10 % de la société.

2019 : La CDPQ rachète la participation de Guy Laliberté, qui n’est plus actionnaire de l’entreprise. Cela permet à la Caisse de détenir environ 20 % du Cirque.

 

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