Chasse à l'homme pour retrouver le tireur de Libération et de La Défense

Publié le 18/11/2013 à 16:43

Chasse à l'homme pour retrouver le tireur de Libération et de La Défense

Publié le 18/11/2013 à 16:43

Par AFP

Une chasse à l'homme a été engagée lundi à Paris pour interpeller l'homme qui a grièvement blessé par balles un assistant photographe dans l'entrée de Libération, avant de tirer des coups de feu devant une banque à La Défense.

Le suspect, "toujours en fuite" et "qui n'a pas été identifié", est soupçonné d'être l'auteur aussi d'une agression vendredi au siège de BFMTV et d'avoir obligé un automobiliste à le déposer non loin des Champs-Elysées lundi, après les tirs à La Défense, a dit le patron de la police judiciaire, Christian Flaesch.

"Compte tenu des similitudes entre ces quatre affaires dans le modus operandi, dans le signalement et la tenue vestimentaire de l'auteur des faits, dans les munitions recueillies aussi, la piste d'un auteur unique est privilégiée", a déclaré le procureur de Paris François Molins, lors d'une conférence de presse.

Des photos du suspect, issues de la vidéosurveillance, ont été diffusées à la presse; un numéro vert (0800 00 27 08) a été mis en place pour aider les enquêteurs à arrêter ce "véritable danger", selon les termes de Manuel Valls.

La brigade criminelle recherche "un homme de type européen âgé de 35 à 45 ans, d'une taille d'1m70 à 1m80 aux cheveux poivre et sel avec --s'il en est toujours porteur-- une barbe de deux ou trois jours" et des lunettes.

Des témoins décrivent un homme "calme et déterminé", qui "sait ce qu'il fait".

Après un point avec les enquêteurs au 36 quai des Orfèvres lundi soir, le ministre de l'Intérieur a reconnu qu'il y avait "évidemment un sentiment d'inquiétude": "Tant qu'il n'a pas été interpellé, nous savons qu'il peut agir".

Les fusillades à Libération et à La Défense ont semé la confusion dans la capitale et mobilisé d'importants moyens policiers, ainsi qu'un hélicoptère de la Sécurité civile. Des voitures de police ont sillonné discrètement le quartier des Champs-Elysées.

Mais la célèbre avenue avait repris son souffle lundi soir après quelques frayeurs.

 

'Ca a duré dix secondes '

Le suspect, coiffé d'une casquette et armé d'un fusil à pompe, fait d'abord irruption vers 10H15 au siège de Libération. De deux tirs, il atteint au thorax et à l'abdomen un assistant photographe du supplément Next, avant de prendre la fuite.

"Le mec a sorti un fusil de sa sacoche et a tiré deux fois sur la première personne qu'il a vue. Ca a duré dix secondes pas plus, et n'importe qui de nous aurait pu être touché. Le tireur n'a rien dit et est reparti immédiatement", témoigne un employé du journal dans l'édition à paraître mardi.

Selon la direction du quotidien, le blessé "est sorti du bloc opératoire et les médecins sont un peu plus optimistes". Le pronostic vital du jeune homme d'une vingtaine d'années reste engagé, a de son côté affirmé le procureur de Paris.

Selon plusieurs journalistes de "Libé", c'était la première fois que le jeune homme mettait les pieds au journal.

Cette agression est vite reliée par les enquêteurs à l'irruption, trois jours plus tôt, au siège de BFMTV, d'un homme armé qui avait menacé l'un des rédacteurs en chef. Ejectant deux cartouches de son fusil à pompe, il lui avait dit: "La prochaine fois je ne vous raterai pas". Personne n'avait été blessé.

Une heure et demie plus tard, des tirs sont signalés à La Défense. Dans la foulée, un automobiliste dit avoir été pris en otage à proximité. "Menacé et forcé à prendre (le forcené) dans sa voiture", l'otage l'aurait ensuite déposé près des Champs-Elysées, selon une source policière.

"La presse doit pouvoir exercer son métier, ses fonctions essentielles sans se bunkériser", a affirmé Aurélie Filippetti devant le quotidien. "Le journal est traumatisé", a ajouté son directeur de publication Nicolas Demorand, visage fermé et ton solennel.

Des voitures de police ont été dépêchées devant les sièges des grands médias, dont l'AFP et plusieurs d'entre eux ont revu les mesures d'accès à leurs locaux.

Mardi, Libération titre en gros caractères noirs sur fond blanc: "Il a sorti un fusil et a tiré deux fois" et consacre quatre pages à cette agression sans précédent. L'éditorial est titré: "Nous continuerons".

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