Photo : Bloomberg
L'association CFA Montréal tenait jeudi le 9 juin sa soirée annuelle des prévisions au Palais des congrès de Montréal. Questionnés par les participants ainsi que par Roland Lescure, premier vice-président et chef des placements de la Caisse de dépôt et placement du Québec, les quatre panélistes ont offert leurs prévisions sur différentes questions économiques et financières. LesAffaires.com était sur place, et a choisi quelques prévisions et remarques formulées au courant de la soirée. Fait à souligner, aucun des membres de cette tribune ne détient le titre de CFA.
Les quatre financiers qui ont livré leurs impressions :
- Robert Lloyd George, président de Lloyd George Management (Londres, Hong Kong)
- Magne Orgland, Chef des placements de Wegelin (Zurich)
- Marc Lévesque vice-président, Économie et Stratégie de marché, PSP Investments
- Ed Devlin, vice-président exécutif de Pimco à Londres
Plusieurs surprises ont marqué les 12 derniers mois. Quels évènements pourraient nous surprendre lors des 18 prochains mois?
M. Orgland voit notamment la fin du pairage entre le dollar américain et le yuan chinois, dans ce qu'il appelle l'éclatement de Bretton Woods 2. M. Devlin pour sa part se demande surtout si les régulateurs des systèmes financiers pourront garder leur sang froid. Sa surprise serait de les voir perdre le contrôle. Puis, il entrevoit le passage de la Chine d'une économie d'exportation vers celle d'un marché domestique, un passage qui ne se fera pas en douceur et qui augmente les risques pour ceux qui veulent y investir. M. Lévesque pour sa part s'attend à voir de nouveaux pays émergents prendre leur place, dont la Colombie et le Viet-Nam.
Comment obtenir du rendement alors que les taux d'intérêts sont en baisse ?
Il existe des opportunités en Espagne et en Italie, selon M. Orgland, et malgré le fait que l'Espagne notamment soit plombée par ses finances publiques. C'est qu'à l'heure actuelle, les marchés financiers de ces deux pays sont sous leur juste valeur. Sur une période de dix ans, il y voit plus de possibilités de retour sur investissement qu'au Canada qu'aux États-Unis.
L'euro…
Tous s'entendent pour dire qu'à l'heure actuelle, l'Europe se porterait mieux sans l'euro. M. George s'attend à ce que le système « se brise en deux » entre le nord et le sud du continent. M. Lévesque quant à lui pense que cette monnaie ne devrait pas exister dans sa forme actuelle. Pour M. Orgland, le continent se porterait mieux sans l'euro. M. Devlin, de son côté, voit les choses un peu différemment et s'attarde surtout au fait que la Grèce devra restructurer sa dette et que l'Irlande demandera à le faire dès que la Grèce y parviendra. Mais l'important sera surtout comment les autres pays de l'Europe réagiront.
SUITE : Leurs prévisions sur le pétrole, l'or et les marchés pour les 12 prochains mois
