Benvenuto italiano chez Argon 18


Édition du 25 Février 2017

Benvenuto italiano chez Argon 18


Édition du 25 Février 2017

Par Claudine Hébert

Si vous avez eu le privilège de suivre les discussions entre les pros, les mécanos et les directeurs sportifs lors des grands tours cyclistes, vos oreilles auront reconnu trois langues : l'anglais, le français et l'italien. On les appelle, dans le jargon du vélo professionnel, les trois langues du peloton. Chez Argon 18, on maîtrise aisément les deux premières. On compte améliorer la compréhension de la troisième en 2017.

Il faut savoir qu'à l'été 2016, la PME québécoise, qui fabrique des vélos de haute performance vendus dans plus de 75 pays, a signé une entente avec l'équipe professionnelle Astana, du Kazakhstan. Si les membres de la direction de cette équipe du World Tour parlent couramment le français et l'anglais, les coureurs et les mécanos, qui vont utiliser les vélos Argon 18, s'expriment principalement en italien.

L'équipe d'Argon 18 a eu, avant les Fêtes, l'occasion de participer à l'un des camps d'entraînement d'Astana. «Pour faciliter les communications avec les coureurs et les mécanos, on avait demandé à notre distributeur italien de nous accompagner. On ne l'a pas regretté. Nous avons pu nous présenter et expliquer nos produits en détail. L'équipe a énormément apprécié», raconte Gervais Rioux, fondateur d'Argon 18. Ce qui explique les motivations de quatre membres de la direction, dont M. Rioux, à suivre des cours d'italien depuis décembre dernier.

Remarquez, les notions d'italien ne serviront pas qu'à communiquer avec les athlètes. Depuis juillet dernier, Argon 18 dispose d'un pied à terre en Italie. Par conséquent, les ventes de vélos en Italie ont grimpé de 30 %. La signature avec l'équipe Astana, composée de plusieurs coureurs italiens, aide aussi. «Le processus d'implantation de notre directeur des ventes là-bas a été fort complexe. Bien que l'anglais soit la principale langue des affaires, c'est une chance que nous ayons à l'interne une comptable qui s'exprime très bien en italien. Elle nous a aidés à saisir et comprendre la nature de plusieurs documents officiels», explique M. Rioux.

Dans l'industrie du vélo, tient-il à préciser, la plupart des fournisseurs de pièces, d'accessoires et de vêtements ont leurs racines en Italie. «C'est un plus pour nous de pouvoir communiquer avec eux dans leur langue maternelle», indique l'entrepreneur.

Recherche compétence... et multilinguisme

Depuis la création de l'entreprise, en 1999, la compétence des employés et leur passion pour le vélo ont toujours été les principaux critères de recrutement du personnel. Que l'on parle neuf langues parmi les 45 employés demeure donc le fruit du hasard. De récentes expériences ont toutefois démontré que le multilinguisme aurait sans doute avantage à se retrouver, lui aussi, dans le haut de la liste des critères recherchés.

Au cours des deux dernières années, Argon 18 a embauché deux Néo-Québécoises qui parlent le mandarin au sein de son service de commandes et logistique. «Qu'elles parlent le mandarin ou non n'a nullement influé sur leur embauche. Elles étaient d'abord compétentes. Et pourtant, c'est fou combien leur présence a augmenté l'efficacité de l'entreprise», soutient Gervais Rioux. Il se demande d'ailleurs comment sa PME a pu se passer de ces deux atouts depuis que l'entreprise s'est invitée en Chine et à Taïwan, il y a 10 ans.

Avant leur arrivée, dit-il, il était fréquent qu'une discussion, voire un malentendu, entre le bureau montréalais et les usines asiatiques prenne au moins deux, sinon trois jours à se régler, signale M. Rioux. Certaines discussions ont même nécessité que Gervais Rioux se déplace sans délai en Chine. «Aujourd'hui, conclut-il, les problèmes de communication sont quasi inexistants. Et s'il y en a, ils se règlent dans la journée.»

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