Bell Helicopter supprime 300 postes à Mirabel

Publié le 28/04/2015 à 12:51, mis à jour le 28/04/2015 à 16:37

Bell Helicopter supprime 300 postes à Mirabel

Publié le 28/04/2015 à 12:51, mis à jour le 28/04/2015 à 16:37

Par La Presse Canadienne

Photo: courtoisie

Bell Helicopter supprimera plus de 1100 emplois à travers le monde, dont près de 300 à ses installations de Mirabel, dans les Laurentides, en raison de ventes décevantes d'appareils dans les secteurs militaire et commercial.

Annoncés mardi, ces licenciements, qui représentent près de 13% de l'effectif de Textron (NYSE:TXT), devraient être complétés d'ici le milieu de l'été.

Dans un message transmis aux employés, l'entreprise texane justifie sa décision par la réduction de la production de l'hélicoptère militaire V-22 ainsi que par une reprise anticipée dans le secteur commercial qui ne s'est finalement pas matérialisée.

Le président et chef de la direction de Bell Helicopter, John Garrison, ajoute que les compressions toucheront tous les secteurs de l'entreprise, l'équipe de direction ainsi que le personnel syndiqué.

Il reconnaît que ce genre de décision est toujours «difficile» à prendre, mais qu'elle est «nécessaire» afin de maintenir la compétitivité de Bell Helicopter.

Un programme de départ volontaire sera offert aux employés concernés au Canada ainsi qu'aux États-Unis, ce qui, selon Bell Helicopter, pourrait réduire le nombre des licenciements.

Ainsi, lorsque les licenciements seront terminés, l'effectif de l'usine dans les Laurentides - qui emploie actuellement près de 1500 personnes - aura fondu d'environ 40% depuis l'an passé.

L'an dernier, quelque 450 postes avaient été éliminés par attrition ainsi que par des départs à la retraite, permettant d'éviter des mises à pied. L'établissement de Bell Helicopter à Mirabel avait pourtant obtenu une importante commande en mars dernier, qui comblait 10% de sa production pour les 10 prochaines années. La direction estimait alors qu'il s'agissait d'une bonne nouvelle pour «préserver la taille de l'équipe en place».

«Nous devons prendre des moyens agressifs (...) afin d'aligner nos coûts avec nos besoins», a fait valoir le président et chef de la direction de Bell Helicopter, John Garrison, dans un message transmis aux employés. 

La majorité des employés touchés, environ 700, travaillent actuellement dans les installations de l'entreprise situées à Fort Worth, au Texas. Il devrait aussi y avoir des suppressions d'emplois dans des usines situées en Alabama ainsi qu'au Mexique.

Les compressions devraient toucher à la fois les cadres ainsi que les employés, les syndiqués comme les non-syndiqués. Aucun travailleur n'est syndiqué à l'usine de Mirabel. 

Un programme de départ volontaire sera offert aux employés concernés au Canada ainsi qu'aux États-Unis. 

«Nous commençons par offrir le programme, a précisé une porte-parole de Bell Helicopter, Johanne Fournel. Avec le nombre de départs volontaires, nous devrions être en mesure de réduire le nombre de licenciements.»

Mme Fournel a également souligné que les suppressions d'emplois n'affecteront pas les investissements prévus, entre autres dans les nouveaux hélicoptères 505 et 525. 

Bell Helicopter dit également avoir constaté une réduction de la vente de pièces de remplacement en plus de ressentir les effets de la baisse des dépenses décrétée depuis un certain temps par le gouvernement américain.

De plus, les commandes dans le secteur commercial ainsi que les livraisons des appareils de taille moyenne ont été bien en deçà des attentes.

«Des décisions concernant les employés sont toujours difficiles à prendre, mais elles sont nécessaires afin de s'assurer que Bell Helicopter demeure un joueur concurrentiel», est-il précisé dans la note de M. Garrison. 

Il y a quelques semaines, le ministre responsable de l'Agence de développement économique du Canada pour les régions du Québec, Denis Lebel, s'était déplacé à Mirabel pour annoncer l'achat de sept hélicoptères, au coût de 156 millions $, pour la Garde côtière canadienne.

L'an dernier, Bell Helicopter avait également décroché le contrat du gouvernement fédéral pour 15 appareils légers.

Mme Fournel n'a pas été en mesure de dire si ces commandes ont contribué à atténuer l'ampleur des licenciements.

«C'est difficile à dire, a-t-elle indiqué. Chaque année, nous assemblons près de 200 (hélicoptères). Nous sommes ravis (des commandes), mais ça ne fait pas une année complète pour (environ) 1500 travailleurs.»

De son côté, le ministre québécois de l'Économie, Jacques Daoust, a tenté de minimiser cette réduction d'effectif à Mirabel, affirmant que la production de l'usine devrait demeurer la même.

«La fabrication ne sera pas affectée, a-t-il dit. C'est à l'échelle de la planète. C'est une multinationale qui a une usine chez nous et qui décide de restructurer. Il y a peu de choses que l'on puisse faire.»

L'annonce de Textron est survenue alors que l'entreprise dévoilait un bénéfice net de 128 millions $US, ou 46 cents par action, en hausse de 50%. Ses revenus se sont appréciés de 8%, à 3,07 milliards $US.

Toutefois, le bénéfice d'exploitation de sa filiale Bell Helicopter a fléchi de 21%, à 76 millions $US. Une tendance similaire a été observée du côté de son chiffre d'affaires, qui a été de 813 millions $US, en baisse de 6,9%.

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