Attentat: comment devrait réagir Pauline Marois?

Publié le 05/09/2012 à 12:03, mis à jour le 06/09/2012 à 08:43

Attentat: comment devrait réagir Pauline Marois?

Publié le 05/09/2012 à 12:03, mis à jour le 06/09/2012 à 08:43

Par Olivier Schmouker

Pauline Marois est la nouvelle première ministre du Québec. Photo : Lesaffaires.com

Un attentat est survenu hier au moment où la nouvelle première ministre du Québec tenait son premier discours. Sur la tribune du Metropolis, Pauline Marois a fait preuve d'un calme remarquable. Maintenant le tireur arrêté et l'enquête lancée, comment devrait-elle se comporter face à cet événement qui a fait un mort et un blessé? Réponses d'experts.

«Pauline Marois a maintenant deux priorités. La première, ne surtout pas intervenir dans le processus d'enquête. La seconde, ne pas embarquer dans les supputations liées à l'attentat, sur les raisons qui ont poussé le tireur à faire un tel geste. Elle doit afficher une attitude digne, et se contenter d'exprimer sa peine pour les victimes et leurs proches», dit Michel Ouellet, vice-président, conseil, de Morin Relations publiques.

«Le mieux serait pour elle d'exprimer son empathie pour les victimes de manière privée, non pas publique», ajoute à ce sujet Gary Arpin, conseiller principal, du cabinet National.

Lors de sa prochaine intervention publique, Mme Marois ne devrait pas pour autant feindre d'ignorer ce qui s'est passé.

«Elle devrait l'évoquer dans le cadre d'un discours prévu de longue date, mais ne pas organiser un point de presse juste sur cet événement, aussi dramatique soit-il. Ce serait l'occasion pour elle de rappeler les valeurs qui unissent les Québécois, comme la démocratie et la liberté d'expression, ou encore le rejet de toute forme de violence, envers qui que ce soit», estime M. Arpin.

«Elle devrait alors éviter de parler du choc personnel que cela a représenté pour elle. Cela, elle ne devrait en témoigner que dans trente ans, dans ses Mémoires», souligne M. Ouellet.

Le Parti québécois a-t-il besoin de créer une cellule de crise spéciale, liée à l'attentat? «Non. Les politiciens sont sans cesse en gestion de crise: il y a chaque jour des surprises auxquelles il faut réagir à chaud, sans pour cela recourir à une cellule de crise. L'entourage de Mme Marois est suffisamment rodé pour faire face à ça», dit M. Arpin.

«S'il s'agissait d'une menace terroriste, assortie d'ultimatums, ce serait tout autre chose. Là, une cellule de crise serait nécessaire. Mais à présent, cela ne semble pas être le cas», ajoute M. Ouellet.

Quant à l'image du Québec, l'attentat risque-t-il de la ternir sur la scène mondiale? «Je ne pense pas. Les attentats contre des leaders politiques sont monnaie courante, et cela est en général traité par les médias comme des faits divers. Il n'y a donc pas là matière à communiquer sur ce point, de la part de Mme Marois et de son équipe», dit M. Ouellet.

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