Attentat à Ottawa: Harper déterminé à ne rien lâcher aux terroristes

Publié le 23/10/2014 à 06:31

Attentat à Ottawa: Harper déterminé à ne rien lâcher aux terroristes

Publié le 23/10/2014 à 06:31

Par AFP

Le premier ministre Stephen Harper, dont le pays s'est engagé dans la lutte anti-jihadiste en Irak, a affiché la détermination du Canada à ne pas infléchir sa position face aux «organisations terroristes» après la fusillade mercredi au Parlement d'Ottawa qui a coûté la vie à un soldat.

«Le Canada ne sera jamais intimidé», a solennellement promis le premier ministre conservateur Stephen Harper dans un discours télévisé, juste après l'attaque qui a semé la panique dans la capitale fédérale.

L'auteur, un Canadien de 32 ans identifié comme Michael Zehaf-Bibeau, s'était converti à l'islam, selon certains médias, une information qui n'a toutefois pas été confirmée officiellement.

«Cette attaque va renforcer notre détermination et nous conduira à redoubler d'efforts (...) pour prendre toutes les mesures nécessaires afin que la Canada reste un pays sûr», a ajouté M. Harper au moment où l'armée de l'air canadienne doit participer à ses premières frappes en Irak dans le cadre de la coalition conduite par les Etats-Unis.

Seconde attaque en trois jours 

L'attaque d'Ottawa est la seconde de ce type à frapper le pays en trois jours, après la mort d'un autre militaire pris pour cible à Saint-Jean-sur-Richelieu. Deux actions qualifiées de «d'attaques terroristes» par M. Harper.

La police a craint durant plusieurs heures mercredi la présence d'autres assaillants dans le bâtiment du Parlement avant de lever, en début de soirée, l'imposant périmètre de sécurité.

Selon le maire d'Ottawa Jim Watson relayant des informations de la police, il n'y avait finalement «qu'un seul tireur et ce tireur est mort».

L'homme était surveillé par les services de sécurité. Considéré comme un «voyageur à haut risque», il s'était fait récemment confisquer son passeport, ont expliqué des responsables canadiens au quotidien Globe and Mail.

Le profil de M. Zehaf-Bibeau rappelle celui de l'homme qui a volontairement tué lundi avec sa voiture un militaire à Saint-Jean-sur-Richelieu. L'agresseur, Martin Rouleau-Couture, un jeune homme converti à l'islam et proche des thèses du jihad, faisait partie des 90 Canadiens soupçonnés de vouloir fomenter des attentats dans le pays.

Mercredi, peu avant 10h, Michael Zehaf-Bibeau a tiré sur l'un des deux militaires postés devant le monument aux morts d'Ottawa et touché mortellement le caporal Nathan Cirillo, 24 ans. Le soldat a succombé à ses blessures peu après.

Au moins trois blessés ont été admis à l'hôpital d'Ottawa pour des blessures mineures.

Après avoir tiré sur le soldat, Michael Zehaf-Bibeau s'est emparé d'une voiture officielle pour gagner plus rapidement l'entrée du Parlement.

Puis il «est entré dans le Parlement en courant. Il était poursuivi par des policiers armés de fusils qui criaient à tout le monde de se mettre à couvert», a raconté à l'AFP un témoin, Marc-André Viau. Les échanges de coups de feu ont duré «quelques minutes», a assuré de son côté le sénateur Pierre-Hugues Boisvenu.

Le tireur a finalement été abattu par le chef de la sécurité du Parlement, le «sergent d'armes» Kevin Vickers, 58 ans, ancien officier de la Gendarmerie royale du Canada, que bon nombre d'élus et de responsables canadiens ont ensuite couvert d'éloges.

Surveillance accrue dans les métros

Très vite le centre d'Ottawa a été totalement bouclé et investi par des centaines de policiers et commandos lourdement armés, soutenus par des véhicules blindés légers.

Les bases militaires du pays ont été fermées et les membres des forces armées ont reçu l'ordre de rester confinés, sans uniforme.

Face à cette attaque inédite dans l'histoire canadienne, la défense aérienne américano-canadienne (Norad) a été placée en état d'alerte pour «être à même de répondre rapidement» à tout incident aérien pouvant intervenir dans la foulée.

La surveillance a été immédiatement accrue dans les bâtiments publics des grandes villes canadiennes, dont Montréal et Toronto, ainsi que dans les réseaux de métro de ces métropoles.

Au moment de l'attaque, M. Harper était dans l'édifice, assistant à la réunion hebdomadaire des parlementaires de son parti. «Il a été mis rapidement en sécurité (...) malgré un court moment de panique», a raconté le sénateur Boisvenu.

Après un entretien avec Stephen Harper, le président américain Barack Obama a condamné les "attaques scandaleuses" dont le Canada a été la cible.

«Je suis consterné» par cette attaque, a écrit le Premier ministre britannique David Cameron sur Twitter, tandis que le président français François Hollande exprimait la «totale solidarité de la France» avec les Canadiens.

 

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