ALÉNA: Les trois parties sont optimistes

Publié le 29/08/2018 à 16:04

ALÉNA: Les trois parties sont optimistes

Publié le 29/08/2018 à 16:04

Par AFP

[Photo: Getty Images]

Le premier ministre canadien et le président américain ont tous deux exprimé leur optimisme mercredi d’arriver à un accord d’ici vendredi pour rénover le pacte de libre-échange nord-américain (ALÉNA).

Donald Trump, qui n’a eu de cesse de dénoncer l’ALÉNA qu’il juge « désastreux » pour l’économie américaine, a trouvé que les négociations intenses qui se déroulent à Washington depuis mardi entre les négociateurs américains et canadiens se « passaient très bien ».

L’optimisme du président américain fait ainsi écho à celui du premier ministre canadien Justin Trudeau, qui quelques heures plus tôt lors d’une réunion en Ontario avait évoqué la « possibilité d’avoir un bon accord pour le Canada d’ici à vendredi ».

Washington et Mexico, qui se sont entendus lundi sur les termes d’un ALÉNA version 2.0, aimeraient la conclusion d’un accord tripartite d’ici à vendredi, a dit M. Trudeau, « mais c’est seulement une possibilité, car cela dépendra s’il s’agit ou non d’un bon accord pour le Canada ».

C’est Chrystia Freeland, la ministre des Affaires étrangères canadienne en personne qui dirige les négociations dans la capitale américaine, eu égard aux enjeux en termes de commerce et d’emplois.

Les équipes de négociateurs se sont parlé quasiment sans interruption depuis l’arrivée de Mme Freeland mardi. Elle-même parle au téléphone ou en personne au chef de la délégation américaine, Robert Lighthizer, le représentant au commerce.

« Je continue à être encouragée par les bonnes conversations que nous avons (avec les Américains) et les progrès que nous réalisons », avait déclaré la ministre après une rencontre mercredi matin. Elle doit revoir M. Lighthizer en fin d’après-midi.

Points de friction

Interrogée sur les points les plus difficiles de la négociation, Mme Freeland a souligné qu’il en avait été convenu avec M. Lighthizer que « le meilleur moyen de faire des progrès est de ne pas négocier en public sur des points précis ».

Elle a toutefois révélé que le Canada et les États-Unis étaient déjà arrivés « à un accord de haut niveau » concernant l’automobile.

C’était l’un des points essentiels, avec des concessions en matière salariale et de droit du travail par Mexico, de l’accord commercial entre le Mexique et les États-Unis, annoncé solennellement lundi du Bureau ovale par Donald Trump.

Les Canadiens avaient délibérément choisi de s’éloigner des discussions sur un ALÉNA réformé en attendant que les États-Unis et le Mexique arrivent à surmonter leurs nombreux différends.

Mme Freeland a bien fait comprendre que le Canada loin d’avoir été hors jeu pendant les tractations ardues entre les deux partenaires était resté juste discret, mais se tenait parfaitement au courant.

Grandes lignes

Les grandes lignes d’un nouvel ALÉNA sont maintenant dessinées.

Elles comprennent de nouvelles dispositions sur le commerce de l’automobile, avec un pourcentage plus élevé de composants produits localement, des protections plus strictes pour les travailleurs et une disposition permettant de revoir l’accord tous les six ans.

Les principaux points de friction pour le Canada sont la question de son marché des produits laitiers et son attachement à une procédure de règlement des différends entre les partenaires du traité.

Le secteur laitier canadien semble déjà au cœur du débat et les Américains réclament le démantèlement du système de protection mis en place dans les années 1970.

Autre point de contentieux entre Washington et Ottawa : le Canada s’oppose à la volonté des États-Unis d’éliminer le mécanisme de règlement des différends (Chapitre 19) qui semble avoir été abandonné dans l’accord avec le Mexique. Le Canada a utilisé cette disposition pour contester les droits antidumping et compensateurs américains.

Faire vite

Dans les trois pays, on se montre plutôt pressé de conclure un nouvel accord, même si Donald Trump brandit régulièrement la menace de signer deux accords bilatéraux si les négociations ne vont pas dans son sens.

Au Canada, M. Trudeau fait face à la pression du calendrier politique, alors que des élections doivent avoir lieu dans un an et qu’il faut éviter d’apparaître comme capitulant devant le président américain.

Aux États-Unis, il y a aussi urgence, car Washington veut résoudre la question avant les législatives de novembre. Et au Mexique, le président Enrique Peña Nieto veut signer le pacte commercial avant de laisser la place à Andrés Manuel Lopez Obrador le 1er décembre.

 

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