Alcan presse Ottawa d'agir pour plafonner les émissions

Publié le 17/02/2007 à 14:39

Alcan presse Ottawa d'agir pour plafonner les émissions

Publié le 17/02/2007 à 14:39

Par lesaffaires.com
Alcan a fait le pari qu'il valait mieux commencer tôt pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre. " Nous, on s'y est mis dans les années 90, dit Daniel Gagnier, v.-p. principal, affaires générales et externes. Nous avons tout de suite pris ça au sérieux. " Maintenant, la société presse Ottawa d'agir pour établir des plafonds d'émissions de gaz à effet de serre." Il y a beaucoup de malentendus et d'ignorance autour des crédits de GES, dit M. Gagnier. Contrairement à ce qu'ils pensent, ça n'équivaut pas à acheter des crédits de la Russie ou à transférer notre pouvoir économique dans les pays en voie de développement !" Il y voit plutôt une façon de s'assurer que les efforts consentis par les entreprises qui réduisent leurs émissions seront reconnus." Il faut absolument trouver le moyen d'utiliser le marché pour permettre aux entreprises de diminuer leurs émissions", dit-il. En ce moment, plusieurs sociétés hésitent à investir pour réduire leurs émissions de GES, pusiqu'elles n'ont par de garantie que cela leur rapportera un jour. Grands émetteurs Au Québec, 4 des 10 plus grands émetteurs de gaz à effet de serre sont des alumineries. L'installation de l'américaine Alcoa à Baie-Comeau, toujours équipée en partie de vieilles cuves Söderberg, figure au premier rang des émetteurs de gaz à effet de serre, avec 1,8 million de tonnes d'équivalent CO2 émises en 2005. Mais les alumineries au Québec ont amélioré leurs d'émissions nettes de GES entre 2001 et 2005, sauf Alouette, à Sept-Îles, qui a doublé sa production. Alcan Première fusion, elle, a réduit ses émissions de 3,5 millions de tonnes d'équivalent CO2 dans le monde entre 2001 et 2005. Au Québec, ses émissions ont été réduites de 620 000 tonnes. Les alumineries ont surtout diminué les émissions de perfluorocarbones (PFC), de puissants GES qui s'échappent des cuves d'électrolyse. La tâche est plus facile dans les usines modernes, équipées de cuves précuites." Avec cette technologie, nous sommes capables de réduire les PFC à des niveaux très bas, notamment en assurant une meilleure alimentation des cuves en alumine, dit Lise Sylvain, directrice régionale, environnement et développement durable, chez Alcoa. Mais c'est plus compliqué avec de vieilles cuves Söderberg, comme à notre usine de Baie-Comeau." Quant à la nouvelle technologie AP50 qu'Alcan mettra à l'essai au Complexe Jonquière, elle permettra de diminuer la consommation énergétique des usines qui l'adopteront de 15 à 20 %, selon M. Gagnier. L'entreprise s'est fixé la cible d'une réduction de GES de 10 % de ses émissions d'ici 2012. Alcoa, elle, veut réduire ses émissions de 100 000 tonnes d'équivalent CO2 l'an prochain au Québec."

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