Acheter local: une solution contestée
Publié le 17/08/2007 à 14:01
Selon un article publié sur le site web environnemental Grist, acheter des produits agricoles locaux ne serait pas nécessairement la clef de la réduction des émissions de gaz à effet de serre vu la qualité très énergivore des cultures biologiques locales. Tom Philipott, auteur de l'article, privilégie une agriculture régionale organisée autour d'un modèle logique d'optimisation des cultures. Le territoire devrait également être munit d'infrastructures de distribution efficace, privilégiant les chemins de fers, qui limiterait la consommation d'énergie au plus bas. L'auteur cite un exemple utilisé par l'historien James E. McWilliams dans une lettre ouverte publiée dans le New York Times récemment. La production de mouton en Angleterre ( 6 280 livres de dioxyde de carbone) serait plus énergivore que celle faite en Nouvelle-Zélande (1 520 livres de dioxyde de carbone) même après avoir transporté la viande sur 17 800 kilomètres. C'est que l'élevage à l'anglaise demande une production de nourriture plus grande pour les moutons que la néo-zélandaise qui privilégie l'élevage en pâturage. Tom Philipott insiste donc sur le développement des avantages géographiques et structurels dans la production agricole, non pas dans l'optique du profit optimal mais plutôt dans celle de la production minimale de gaz carbonique. Pour en savoir plus Article original : http://www.grist.org/comments/food/2007/08/16/eatlocal/index.html Texte de James E. McWilliams : http://www.nytimes.com/2007/08/06/opinion/06mcwilliams.html?ex=1344052800&en=d27bad8aabe4ee0a&ei=5090&partner=rssuserland&emc=rss