11 septembre: l'Amérique reste vigilante

Publié le 10/09/2011 à 18:56

11 septembre: l'Amérique reste vigilante

Publié le 10/09/2011 à 18:56

Par AFP

Une Amérique "vigilante" face à la menace "crédible" d'un attentat a commencé samedi à commémorer le dixième anniversaire du 11-Septembre avec un hommage de George W. Bush et Bill Clinton aux victimes du vol 93, à Shanksville en Pennsylvanie.

C'est là-bas, dans un champ, que le 11-Septembre s'est écrasé l'un des quatre avions détournés par des pirates de l'air, tuant les 40 passagers et membres d'équipage.

Rendant hommage aux "héros" du vol 93 qui ont empêché les pirates de précipiter l'avion contre le Capitole à Washington, comme ils en avaient manifestement l'intention, George W. Bush a jugé que ces passagers "ont montré l'exemple qui nous inspire tous".

Bill Clinton a lui aussi pris la parole, visiblement ému. "Ils ont sauvé Dieu sait combien de vies, ils ont empêché les terroristes de revendiquer la victoire", a dit l'ex-président.

MM. Bush, président au moment des attentats, et Clinton étaient accompagnés du vice-président actuel Joe Biden et de John Boehner, le président de la Chambre des représentants.

A cette occasion, un long mur de marbre blanc, portant les noms des 40 passagers et membres d'équipage, a été dévoilé sur le champ où s'est écrasé l'appareil.

Des membres du service des parcs nationaux en uniforme ont sonné la cloche à la lecture des noms de chacune des victimes.

Plus tôt samedi, George W. Bush avait déposé une gerbe à l'extérieur du Pentagone, dans lequel s'est écrasé le vol 77 d'American Airlines le 11-Septembre.

Mais les nombreux hommages se déroulent tout au long du week-end à l'ombre d'une nouvelle menace d'attentat qui émanerait, selon la secrétaire d'Etat Hillary Clinton, d'Al-Qaïda.

L'Amérique "ne fléchira pas" face au danger, a lancé Barack Obama lors de son allocution hebdomadaire samedi. Pour autant, lors d'une réunion avec ses conseillers à la sécurité nationale, le président américain a appelé à une "vigilance accrue".

De fait, dès jeudi soir et la révélation de cette menace éventuelle "spécifique, crédible mais non confirmée", les contrôles --visibles et non visibles-- ont été renforcés dans les rues de New York, notamment.

Selon le New York Times, le renseignement américain doit ses informations à un informateur basé dans la région frontalière entre le Pakistan et l'Afghanistan.

Selon ce dernier, deux Américains d'origine arabe auraient quitté l'Afghanistan, se seraient rendus dans un ou plusieurs pays, avant d'arriver aux Etats-Unis la semaine dernière.

Les Américains restent profondément marqués par le 11-Septembre, dans lequel les talibans ont assuré samedi n'avoir "joué aucun rôle".

Mais après deux guerres en Irak et en Afghanistan, qui ont fait plus de 6.200 morts parmi les soldats américains et ont coûté aux Etats-Unis 4.000 milliards de dollars, beaucoup semblent désormais désireux de tourner la page. La mort d'Oussama Ben Laden, abattu le 2 mai par les Américains au Pakistan, y a contribué.

Dimanche, M. Bush et le président Obama assisteront ensemble à une cérémonie sur le site des anciennes tours jumelles du World Trade Center (WTC) à New York, en présence des familles des victimes.

Comme à chaque anniversaire, quatre minutes de silence marqueront au total dimanche - à 8H46, 9H03, 9H59 et 10H28 - les moments où les deux avions de ligne ont frappé les tours du WTC, et l'heure à laquelle elles se sont effondrées.

Comme chaque année, seront lus les noms des quelque 3.000 morts. Les familles assisteront ensuite à l'inauguration du mémorial du 11-Septembre, enfin achevé après cinq ans de travaux.

Cet espace paysagé de trois hectares abrite deux vastes bassins avec cascades, creusés à l'endroit exact où se dressaient les tours jumelles. Le nom de chaque victime y est inscrit sur les margelles.

Dans une lettre adressée à Mgr Timothy Michael Dola, archevêque de New York, le pape Benoît XVI a affirmé que les attentats étaient "d'autant plus graves que ses auteurs ont dit agir au nom de Dieu".

Parmi les réactions dans le monde, aussi celle de l'ex-Premier ministre britannique Tony Blair. Il a estimé samedi, que des "coups significatifs" avaient été portés au terrorisme international, mais que le combat n'était "pas terminé" et ne se limitait pas à Ben Laden.

De son côté, le chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, a confié qu'au moment des attentats du 11 septembre 2001, il s'est mis "à pleurer sans pouvoir m'arrêter", dans une émission de la chaîne de télévision Rai Uno.

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