" Ma génération doit provoquer le changement "

Publié le 29/01/2011 à 00:00, mis à jour le 07/02/2011 à 14:06

" Ma génération doit provoquer le changement "

Publié le 29/01/2011 à 00:00, mis à jour le 07/02/2011 à 14:06

Par Diane Bérard

[Photo : Gilles Delisle]

François-Philippe Champagne, Directeur du développement stratégique et membre du comité de direction, AMEC. Ce Québécois fait partie des jeunes leaders qui proposent aux gestionnaires de prêter serment pour un capitalisme plus responsable.

C'est votre deuxième participation à Davos. Quelle est votre contribution cette année ?

En compagnie d'autres membres du Young Global Leaders, un sous-groupe du Forum économique mondial, je présenterai le serment mondial de la communauté d'affaires (global business oath, www.globalbusinessoath.org). Il s'agit d'un texte d'une page que nous avons écrit il y a deux ans, dans la foulée de la crise financière. Nous sommes partis du constat que celle-ci fut d'abord une crise de valeurs qui a mené à une crise économique. Le serment vient forcer les gestionnaires à reconnaître qu'ils ont un rôle à jouer à l'extérieur de leur entreprise, dans la société. Il contient huit engagements liés à des thèmes aussi variés que les pots-de-vin, la divulgation du risque et les droits de l'homme. Pour l'instant, les diplômés aux MBA d'une vingtaine d'universités le prononcent. J'espère que les universités canadiennes adhéreront au mouvement. À Davos, nous présenterons ce serment à une cinquantaine de pdg de multinationales, en souhaitant qu'ils l'adoptent et l'intègrent à leur code d'entreprise.

Était-ce le rôle de votre génération, les 35-40 ans, de proposer ce serment ?

Je crois que oui. Nous sommes la génération intermédiaire, celle qui doit bâtir les ponts entre l'ancien et le nouveau capitalisme.

Davos réunit l'élite mondiale. Quelle place y a-t-il pour la relève ?

Une place bien plus importante que je ne laurais imaginée, pour trois raisons. Dabord, cette élite vient seule, sans son entourage habituel. Nous avons donc accès à ces personnes sans intermédiaire. Ensuite, elle a été catapultée d'un monde de certitudes à un autre de doutes. Or, douter vous rend plus ouvert aux suggestions venues d'autres univers. Finalement, nous sommes passés d'un système où l'âge donnait la crédibilité à un autre où les idées priment. Des succès comme celui de Mark Zuckerberg changent les perceptions et le rapport de force. Ce n'est plus l'orientation sexuelle, l'âge, le sexe ou la couleur qui comptent, ce sont les idées que vous apportez. Jadis, l'information donnait le pouvoir. Aujourdhui, tout le monde a accès à la même information en même temps. Reste les idées. Si les vôtres peuvent contribuer à réparer le système, on vous écoutera jusqu'au bout.

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