EBI domine le marché des déchets au Costa Rica

Offert par Les Affaires


Édition du 23 Juillet 2015

EBI domine le marché des déchets au Costa Rica

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Édition du 23 Juillet 2015

Par François Normand

Sans tambour ni trompette, la société québécoise de recyclage et de gestion des matières résiduelles EBI est devenue un acteur incontournable au Costa Rica, où elle enfouit 80 % de tous les déchets produits dans ce pays d’Amérique centrale.

Fondée en 1997, la filiale Empresas Berthier EBI de Costa Rica exploite trois sites d’enfouissement dans ce pays : deux dans la capitale San José et un troisième à Limón, une municipalité située sur la côte atlantique du Costa Rica.

C’est presque par hasard si l’entreprise de Berthierville – très active dans la gestion des déchets au Québec – a implanté sa seule filiale étrangère dans ce pays d’Amérique centrale, pris en étau entre le Nicaragua et le Panama.

En 1997, le gouvernement du Québec avait organisé une mission commerciale en Amérique latine, et le Costa Rica figurait sur la liste des pays visités, raconte le directeur général d’EBI Michel Sylvestre. « Nous avons constaté qu’il y avait des occasions d’affaires pour nous, car les sites d’enfouissement [représentaient] un problème », dit-il.

Les sites d’enfouissement étaient rudimentaires, sans parler de la présence de dépotoirs à ciel ouvert dans l’ensemble du pays.

De plus, plusieurs municipalités du Costa Rica étaient prêtes à payer pour qu’une entreprise privée se charge de gérer les matières résiduelles – le nerf de la guerre, car construire un site d’enfouissement correspond à un investissement de plusieurs millions de dollars.

S’imposer les plus hautes exigences

EBI prend alors une décision stratégique qui lui permet de se démarquer de la concurrence. Elle s’astreint au Costa Rica pratiquement aux mêmes normes que celles auxquelles elle est soumise au Québec, et ce, de l’installation de membranes d’étanchéité au traitement du lixiviat (le produit du passage des eaux de pluie et du ruissellement à travers les déchets) en passant par le lavage des roues des camions une fois qu’ils ont déchargé les déchets dans les sites d’enfouissement.

Les normes « importées » par EBI au Costa Rica finissent d’ailleurs par influencer le gouvernement, selon Michel Sylvestre. Ainsi, au milieu des années 2000, quand le pays a modifié sa législation sur la gestion des matières résiduelles, il a par exemple imposé à l’industrie de laver les camions lorsqu’ils quittent un site d’enfouissement.

Mais tout n’a pas été un long fleuve tranquille pour EBI au Costa Rica. Sa filiale a été accusée de corruption pour des faits qui se seraient produits en 2005, selon La Presse. À la suite d’un procès qui s’est terminé en 2010, l’ancien directeur costaricain de la filiale, Juan Carlos Obando, a écopé d’un an de prison.

De son côté, EBI a conclu une entente à l’amiable, et elle a payé 9,7 millions de colons costaricains (23 000 $ CA) aux autorités pour « dommages sociaux ». EBI affirme toutefois que Juan Carlos Obando a agi à son insu et qu’elle n’a rien à voir dans cette affaire.

Chose certaine, cela n’a pas empêché l’entreprise de croître au Costa Rica, car elle ouvrira prochainement un quatrième site dans l’ouest du pays.

De plus, EBI n’exclut pas non plus la possibilité de s’implanter dans un autre pays d’Amérique centrale si les conditions du marché le permettent (demande et tarification du service). La ville de Panama, au Panama, présente d’ailleurs un potentiel intéressant, selon Michel Sylvestre.

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