Création du Conseil québécois des municipalités pour la biodiversité

Publié le 27/05/2013 à 16:11, mis à jour le 27/05/2013 à 16:11

Création du Conseil québécois des municipalités pour la biodiversité

Publié le 27/05/2013 à 16:11, mis à jour le 27/05/2013 à 16:11

Robert Dubé

Le Réseau Environnement vient de créer le Conseil québécois des municipalités pour la biodiversité. Nous avons posé quelques questions à Robert A. Dubé, président du Réseau Environnement et associé principal de Trebora Conseil, un cabinet de Montréal spécialisé en stratégie et en gouvernance durable. Trebora organise le Prix du PDG Vert en collaboration avec Les Affaires.

 

D’où est venue l’idée de ce Conseil et en quoi concerne-t-il les entreprises du secteur au Québec?

Montréal vient d’être l’hôte de la rencontre annuelle du Comité consultatif des villes du Partenariat mondial sur l’action locale et infranationale pour la biodiversité. Les 2 400 membres du Réseau Environnement, qui comprend 400 entreprises et 200 municipalités, dont Montréal, se sont dit qu’il devait y avoir une suite à l’événement. D’où la création du Conseil québécois des municipalités pour la biodiversité, qui sera en fait un service offert aux municipalités par le Réseau Environnement. Et comme les municipalités ne possèdent pas toutes les expertises à l’interne, elles vont donner des contrats à des entreprises spécialisées, par exemple dans la décontamination des sols par biorestauration, l’identification de la flore et de la faune des marais, l’aménagement d’espaces verts, etc

 

Quel sera le rôle du Conseil québécois des municipalités?

Nous voulons favoriser les échanges entre les municipalités pour qu’elles fassent état de leurs meilleures pratiques en matière de biodiversité. Nous allons aussi organiser des ateliers de formation pour les élus. Nous souhaitons soutenir le développement des ressources humaines des villes dans le domaine de la biodiversité. Nous voulons aussi reconnaître les efforts qui sont faits dans ce domaine. Concrètement, le Centre veut convaincre les municipalités du Québec de mettre en place des mesures pour préserver la biodiversité sur leur territoire, par exemple en protégeant les milieux humides, en rendant obligatoire l’obtention d’un permis pour couper des arbres, en évitant la propagation de la moule zébrée, etc.

 

Ultimement, quels sont les enjeux en matière de biodiversité ?

Nous avons recensé jusqu’à maintenant 1,7 million d’espèces différentes sur la planète, mais les spécialistes pensent qu’il y en a 100 millions. Or si rien n’est fait, on va perdre le quart de ces espèces d’ici la fin du siècle. Nous sommes encore incapables d’évaluer les conséquences de cette perte, mais elles pourraient être incalculables. Le genre humain ne peut pas se permettre de prendre ce risque. La perte de millions d’espèces peut avoir pour effet de déstabiliser la planète et d’altérer sérieusement la qualité de vie sur Terre. Qu’on pense seulement aux plantes qui entrent dans la composition de médicaments. Il faut absolument empêcher ce drame.

 

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