Sans l'éolien, Hydro-Québec planifierait autrement, dit Thierry Vandal

Publié le 26/02/2015 à 15:51

Sans l'éolien, Hydro-Québec planifierait autrement, dit Thierry Vandal

Publié le 26/02/2015 à 15:51

Par La Presse Canadienne

(Photo: Bloomberg)

Les achats d'électricité d'Hydro-Québec se feraient différemment si ce n'était de la filière éolienne, a reconnu son président-directeur général, Thierry Vandal, qui s'est toutefois gardé de remettre en question cette décision gouvernementale.

Selon lui, les importants surplus de la société d'État sont directement reliés à des politiques de «développement économique régionales» qui viennent dicter les achats d'Hydro-Québec.

«Cette situation ne traduit pas la planification des approvisionnements d'Hydro-Québec, a dit son dirigeant, jeudi. On ne se retrouverait pas avec les mêmes surplus s'il n'en tenait qu'à la planification (de nos besoins).»

M. Vandal y est allé de ces commentaires alors qu'étaient dévoilés les résultats annuels d'Hydro-Québec, qui a engrangé des profits records de 3,38 milliards $ en 2014 et qui versera un dividende de 2,53 milliards $ - le plus important de son histoire - au gouvernement du Québec. 

Si les Québécois ont vu les tarifs d'électricité grimper l'an dernier et que la société d'État a soumis à la Régie de l'énergie une nouvelle demande d'augmentation de 3,7%, cela découle principalement de l'achat d'énergie éolienne.

«Une fois que des choix (gouvernementaux) sont faits, il y a des effets, a dit l'homme de 53 ans. Une production est apparue et nous avons dû l'acheter sans que cela soit lié à nos besoins. Je n'ai pas d'états d'âme sur la question, c'est une question de faits.»

Les ajustements tarifaires ont contribué à hauteur de 358 millions $ à la hausse de 4,55% des ventes d'Hydro-Québec, qui se sont établies à 13,1 milliards $. Les achats d'électricité éolienne ont toutefois grimpé de 220 millions $, contribuant ainsi à la hausse totale de 320 millions $ des charges de la société d'État.

M. Vandal, qui quittera ses fonctions le 1er mai, a répété à plusieurs reprises que ses observations sur la filière éolienne ne relevaient pas du «commentaire éditorial».

«Je signale la réalité des chiffres, a-t-il dit. Les tarifs (d'électricité) ont été appelés à augmenter en grande partie (en raison du développement d'une) filière dictée par le gouvernement du Québec. Nous respectons ce choix.»

Celui qui est à la tête d'Hydro-Québec depuis 2005 a affirmé que la situation actuelle n'était pas exclusive au Québec et que des choix similaires avaient été faits aux États-Unis ainsi qu'en Europe.

À moins de trois mois de son départ, M. Vandal a affirmé ne pas avoir modifié ses habitudes de travail et qu'il n'était pas encore l'heure de faire un bilan de son passage chez Hydro-Québec. 

«Le processus pour me trouver un successeur est engagé, a-t-il expliqué. Cela relève du conseil d'administration et de l'actionnaire (le gouvernement). En ce qui a trait aux opérations, tout est fait pour qu'il n'y ait pas de discontinuité.»

Quant à ses résultats annuels, la société d'État a expliqué la progression de 15% de son résultat net par les grands froids de l'hiver 2014 dans la province et dans le nord-est des États-Unis ainsi que la hausse des tarifs d'électricité. 

Les marchés hors Québec ont contribué à hauteur de 814 millions $ au résultat net, une hausse de plus de 30% par rapport à 2013.

«Si Hydro-Québec a fait plus d'argent en 2014, c'est essentiellement parce que les marchés d'exportation ont ajouté une contribution significative, a dit M. Vandal. Il a fait froid et nous avons été capables de réduire nos charges d'exploitation.»

Les exportations nettes d'électricité d'Hydro-Québec Production ont été inférieures par rapport à 2013, ce qui a toutefois été contrebalancé par la baisse du dollar canadien par rapport à la devise américaine. 

Quelque 2,7 millions de compteurs de nouvelle génération ont été installés jusqu'ici, a précisé M. Vandal, qui affirme que leur déploiement respectera l'échéancier prévu ainsi que le budget.

Les investissements d'Hydro-Québec ont également reculé de 2013 à 2014, passant de 4,3 milliards $ à 3,9 milliards $. Ce montant a été surtout consacré aux projets de développement de la société d'État.

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