L'industrie devra évaluer la rentabilité du gaz de schiste, dit Lucien Bouchard

Publié le 14/03/2011 à 15:48, mis à jour le 14/03/2011 à 19:01

L'industrie devra évaluer la rentabilité du gaz de schiste, dit Lucien Bouchard

Publié le 14/03/2011 à 15:48, mis à jour le 14/03/2011 à 19:01

Par Stéphane Rolland

[Photo : Benjamin Nantel]

L’industrie respectera les principales recommandations du rapport du bureau de l’audience publique sur l’environnement (BAPE). Il reste maintenant à savoir si l’exploitation du gaz de schiste est rentable, admet Lucien Bouchard, président du conseil de l’APGQ, en conférence de presse.

M. Bouchard se défend de vouloir se prêter au chantage. Il reconnaît toutefois que les acteurs de l’industrie évalueront la rentabilité de cette filière. Ceux-ci pourraient décider d’investir leurs capitaux ailleurs si la rentabilité n’est pas au rendez-vous.

La rentabilité de cette filière soulève des questions parmi les membres de l’industrie. Le prix du gaz est bas. Les coûts d’exploitation au Québec seraient plus élevés qu’ailleurs en Amérique du Nord, sans que l’on sache si le potentiel y est. L’exécution des recommandations du BAPE impose également d’autres coûts à l’industrie.

«Les études qui seront faites pourront influencer notre décision de rester, ou non, au Québec, a reconnu Jim Fraser, premier vice-président, Section du gaz de schiste, Opérations nord-américaines de Talisman Energy. Pour l’instant, nous voulons collaborer aux études. Nous ne nous sommes pas donné d’échéance pour prendre notre décision.»

M. Bouchard demeure toutefois optimiste. «La nature des prix, c’est d’évoluer, a indiqué l’ancien premier ministre. […] Le meilleur temps pour investir est lorsque les prix sont bas, avant qu’ils montent. Nos membres croient en l’avenir du Québec. Il ne faut pas se décourager.»

Il a également remis en doute les affirmations du BAPE selon lesquelles le gouvernement du Québec aurait laissé filer des milliards de dollars en recette fiscale. «On transpose le contexte albertain à celui du Québec, nuance-t-il. On ne peut pas faire ça : là-bas, les réserves sont prouvées. On est bien loin de ça. Lorsque le gouvernement a accordé les permis de forage entre 2002 et 2005, ces permis ne valaient rien.»

L’ancien premier ministre a plaidé pour une formation rapide du comité qui devra chapeauter la conduite d’une étude environnementale stratégique. Le comité «doit donc être formé le plus tôt possible avant la fin avril, pour que démarre ce grand chantier de réflexion et d’analyse qui a déjà trop tardé et auquel nous sommes tous conviés», a déclaré M. Bouchard.

 

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