Le transport du pétrole vers de nouveaux marchés est «essentiel», estime Oliver

Publié le 01/12/2014 à 16:31

Le transport du pétrole vers de nouveaux marchés est «essentiel», estime Oliver

Publié le 01/12/2014 à 16:31

Par La Presse Canadienne

Le ministre des Finances du Canada, Joe Oliver. (Photo: Bloomberg)

Le blocage du projet de pipeline Énergie Est de TransCanada pourrait avoir de graves conséquences pour l'économie du pays, croit le ministre fédéral des Finances, Joe Oliver.

De passage lundi à Québec pour des consultations prébudgétaires, M. Oliver s'est avancé prudemment sur le terrain de la controverse entourant le transit du pétrole brut albertain sur le territoire québécois.

En conférence de presse, le ministre a dit comprendre «les préoccupations» du Québec mais estime que l'Office national de l'énergie - un organisme fédéral - est en mesure de mener les analyses requises pour déterminer si le projet de 12 milliards $ est «sécuritaire pour l'environnement».

«On donne notre approbation seulement aux projets qui sont sécuritaires pour l'environnement et pour les Canadiens, a déclaré M. Oliver. La détermination est faite par des analyses scientifiques indépendantes, c'est notre système. Si la conclusion de l'autorité réglementaire est positive, nous sommes en faveur, autrement, on ne procède pas avec un tel projet.»

Il n'en demeure pas moins que pour le ministre, la recherche de débouchés pour le pétrole canadien est un «défi stratégique fondamental» et le transport de la ressource vers de nouveaux marchés «est absolument essentiel» pour la vitalité économique du pays. 

«Il faut construire l'infrastructure pour transporter le pétrole et le gaz à la mer, ça, c'est la réalité, a-t-il dit. Et les conséquences de ne pas le faire seraient très pénibles pour l'économie et pour les Canadiens.»

Si le projet - qui vise à acheminer plus d'un million de barils de pétrole brut par jour de l'ouest du pays vers les raffineries de l'est du Canada - est réalisé correctement en tenant compte des impératifs de sécurité et de protection de l'environnement, le Québec y trouvera son compte, a avancé le ministre.

«Il peut y avoir des impacts économiques positifs d'avoir le pétrole raffiné au Québec, à Montréal et à Québec, mais il faut que ce soit construit de façon acceptable pour l'environnement», a-t-il convenu.

Après le premier ministre du Nouveau-Brunswick, Brian Gallant, il y a une semaine, ce sera au tour mardi du chef du gouvernement de l'Alberta, Jim Prentice, de venir rencontrer son vis-à-vis québécois, Philippe Couillard, pour le convaincre des vertus du projet de TransCanada.

Des voix s'élèvent dans l'ouest du pays pour dénoncer les conditions imposées par le Québec et l'Ontario pour avaliser le passage sur leur territoire du pétrole des sables bitumineux. La Saskatchewan, par exemple, juge que l'Office national de l'énergie est le seul processus qui devrait être requis pour évaluer le projet.

Or, le gouvernement de Philippe Couillard a émis sept conditions pour donner son accord. Parmi ces conditions figurent une évaluation par le Bureau des audiences publiques sur l'environnement (BAPE) de l'ensemble du tronçon québécois du pipeline, y compris une expertise sur les émissions de gaz à effet de serre. 

Il n'est pas question, a fait savoir le premier ministre Couillard, que le Québec renonce à exercer ses compétences sur ce projet controversé.

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