Le prix du pétrole dépasse la barre des 60 dollars à New York

Publié le 05/05/2015 à 16:10

Le prix du pétrole dépasse la barre des 60 dollars à New York

Publié le 05/05/2015 à 16:10

Par AFP

(Photo: Bloomberg)

Les cours du pétrole ont monté mardi, dépassant pour la première fois de l'année les 60 dollars le baril à New York, aidés par les tensions au Yémen et en Libye, ainsi qu'un relatif optimisme sur une baisse de l'offre américaine.

Le prix du baril de pétrole (WTI) pour livraison en juin a gagné 1,47 dollar à 60,40 dollars en clôture sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), finissant au-dessus de 60 dollars pour la première fois depuis la mi-décembre. 

À Londres, le cours du baril de baril de Brent pour livraison en juin a gagné 1,12 dollar à 67,52 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).

«Le marché est resté solide pendant toute la séance, et les soixante dollars constituaient un seuil psychologique qui a été dépassé» par le WTI, a souligné John Kilduff, d'Again Capital. 

«On se préoccupe de la situation géopolitique au Moyen-Orient (...) au moment où la Marine américaine se met à escorter des navires dans le détroit d'Ormuz», a-t-il ajouté. 

En pleine lutte d'influence entre l'Arabie Saoudite et l'Iran au Yémen, les États-Unis jouent la fermeté face à Téhéran en déployant depuis la semaine dernière des navires de combat dans la zone stratégique du détroit d'Ormuz, après l'arraisonnement d'un porte-conteneurs par les militaires de la République islamique. 

«Cela rend le marché assez nerveux, de même qu'un nouveau ralentissement de la production en Libye», où un port est fermé en raison de manifestations, a précisé M. Kilduff.

Après deux séances peu animées vendredi et lundi, en raison de la fermeture de nombreux marchés pour des jours fériés à travers le monde, en particulier à Londres, le marché pétrolier reprend ainsi son rebond engagé à la mi-mars. 

«Hier, le marché a été très calme, en l'absence de nombreux investisseurs étrangers», a souligné Carl Larry, de Frost & Sullivan. «Maintenant, les gens reviennent, et beaucoup d'entre eux envisagent une baisse des stocks de brut (aux États-Unis)».

Paris à la hausse

Plusieurs observateurs attendent en effet avec optimisme les chiffres du département de l'Energie (DoE) sur les réserves américaines, prévus mercredi, après l'annonce la semaine dernière du premier déclin depuis près de cinq mois des stocks du terminal de Cushing (Oklahoma, Sud). Néanmoins, les analystes interrogés par l'agence Bloomberg News prévoient une nouvelle hausse pour l'ensemble des États-Unis, de 1,2 million de barils.

Avant les nouveaux chiffres hebdomadaires du DoE, le marché, sur lequel les cours ont perdu plus de la moitié de leur valeur entre juin et janvier, se préparait à prendre connaissance des estimations de l'American Petroleum Institute, fédération professionnelle du secteur, qui les publie après la clôture du mardi.

À plus long terme, le baril de WTI «devrait s'échanger entre 60 et 65 dollars lors des prochains mois, et de plus en plus de gens sont en train d'investir de l'argent dans l'idée que les prix vont monter», a jugé M. Larry.

Certains analystes relativisent à ce titre les effets de la géopolitique et de l'équilibre actuel de l'offre et de la demande sur un marché qui est de toute façon, selon eux, décidé à s'orienter en hausse. 

«Dans une certaine mesure, si l'on fait autant attention aux actualités qui encouragent le marché à la hausse, c'est moins parce que l'on risque de manquer d'approvisionnement qu'à cause du rebond des prix», a expliqué Tim Evans. 

«C'est ce que montrent par exemple les chiffres hebdomadaires sur les réserves américaines, dans lesquels il suffit d'annoncer une petite baisse de la production ou même un ralentissement de la hausse des stocks pour que cela soit vu comme une bonne nouvelle», a-t-il ajouté.

Enfin, les cours du pétrole ont également pu baser leur rebond sur un nouvel affaiblissement du dollar, dans lequel sont libellés les échanges pétroliers. Le repli du billet vert les rend moins onéreux et donc plus attirants pour les investisseurs.

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