Le pétrole remonte dans un marché incertain sur l'offre

Publié le 09/04/2015 à 15:30

Le pétrole remonte dans un marché incertain sur l'offre

Publié le 09/04/2015 à 15:30

Par La Presse Canadienne

(Photo: Bloomberg)

Les prix du pétrole ont avancé jeudi à New York et surtout à Londres, poursuivant une semaine en dents de scie au moment où les investisseurs essaient difficilement de se faire une idée quant au niveau à venir de l'offre mondiale.

Le prix du baril de pétrole (WTI) pour livraison en mai a gagné 37 cents à 50,79 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), au lendemain d'une chute de plus de trois dollars qui avait elle-même suivi une flambée en début de semaine.

À Londres, le baril de Brent a terminé à 56,57 dollars, en hausse de 1,02 dollar par rapport à la précédente clôture, sur l'Intercontinental Exchange (ICE).

«C'est assez surprenant de voir le pétrole remonter, après avoir pris connaissance hier d'un énorme bond des réserves de brut aux États-Unis, où la production est, de plus, repartie en hausse», a reconnu Kyle Cooper de IAF Advisors, soulignant que les cours de l'or noir étaient en progression sur l'ensemble de la semaine.

Le marché a été brutalement ramené mercredi à la réalité d'une offre très élevée, par la publication d'un rapport hebdomadaire du Département de l'Energie (DoE) sur l'état des stocks pétroliers, qui ont bondi de plus de dix millions de barils la semaine dernière.

«Les stocks américains de pétrole ont désormais augmenté de cent millions de barils depuis le début janvier», ont souligné les experts de Commerzbank, mettant en outre en avant, comme M. Cooper, que la production n'avait pas confirmé son léger déclin de la semaine précédente et se maintenait au-dessus de 9,4 millions de barils par jour. 

Toutefois, certains investisseurs trouvent de l'espoir dans l'idée «que la baisse du nombre des puits en activités aux États-Unis ait légèrement continué cette semaine», a rapporté James Williams, de WTRG Economics, en référence aux chiffres publiés le vendredi par le groupe privé Baker Hughes. 

«Pour certains, ce déclin pourrait annoncer un recul de la production américaine, mais cela ne s'est pas encore produit», a relativisé M. Cooper.

Le marché pétrolier a chuté de moitié depuis juin 2014, en grande partie à cause des inquiétudes sur la surabondance d'offre, non seulement aux États-Unis mais aussi au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), qui a accéléré la chute des cours en s'abstenant en novembre d'abaisser son plafond de production.

Flou sur l'OPEP

À ce sujet, le léger rebond de jeudi pourrait être «lié à des propos venus d'Iran et de Libye», a jugé Tim Evans, de Citi. 

En ce qui concerne la République islamique, son numéro un, le guide suprême Ali Khamenei a averti qu'un accord final avec les grandes puissances, sur le programme nucléaire de son pays, n'était pas garanti, douchant l'optimisme ambiant après la conclusion d'un accord-cadre sur ce dossier. 

Ces propos semblent éloigner la perspective d'un afflux de pétrole iranien sur le marché mondial, que rendrait possible une levée des sanctions occidentales. 

Quoi qu'il en soit, «étant donnée la hausse de la production de l'OPEP en mars, la surabondance actuelle pourrait même continuer en l'absence de l'Iran», a estimé M. Evans. 

«Cela nous amène à la seconde déclaration positive de la journée, venue d'un responsable du pétrole en Libye (...), qui a jugé nécessaire que l'OPEP abaisse sa production», a-t-il ajouté. «Bien sûr, sans le soutien de l'Arabie Saoudite, on imagine mal l'OPEP changer de voie.» 

Ryad, qui domine le cartel, ne semble pas pour le moment s'orienter dans cette direction, après avoir annoncé mercredi que sa production avait atteint en mars son plus haut niveau en plus de treize ans, à 10,3 millions de barils par jour.

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