Le pétrole termine la journée en baisse à New York

Publié le 26/12/2014 à 11:30, mis à jour le 26/12/2014 à 16:12

Le pétrole termine la journée en baisse à New York

Publié le 26/12/2014 à 11:30, mis à jour le 26/12/2014 à 16:12

Par AFP

(Photo: Bloomberg)

Les cours du baril de pétrole brut ont baissé vendredi à New York, alors que le marché, hésitant depuis une dizaine de jours, continuait à ressentir la pression d'une offre excessive.

Le prix du baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en février a cédé 1,11 dollar sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) pour s'établir à 54,73 dollars, au lendemain d'une séance de clôture pour Noël.

«Le marché reste sous pression après les chiffres publiés mercredi par le département de l'Energie, qui montraient une hausse globale des stocks de brut et de produits à base de pétrole» aux États-Unis, a commenté Andy Lipow de Lipow Oil Associates.

Les stocks américains de pétrole brut ont en effet enregistré une hausse inattendue la semaine dernière, de même que ceux de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage). Les réserves d'essence ont, elles, plus augmenté que prévu. 

«Comme les investisseurs ne s'attendent pas à ce que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) prenne une décision quelconque pour réduire sa production, et que l'offre américaine devrait continuer à augmenter l'an prochain, même si des compagnies réduisent leurs budgets, le marché va continuer à s'orienter à la baisse», a prévu Andy Lipow.

Depuis la mi-décembre, les cours du baril de brut, qui ont chuté de près de leur moitié depuis la mi-juin, changent de direction presque chaque jour, même s'ils ont enregistré vendredi leur deuxième séance consécutive de baisse. 

«Il est franchement très difficile de tirer des conclusions à partir de l'évolution des cours de cette semaine», a reconnu James Williams, de WTRG Economics. «Les échanges sont faibles en période de fêtes», ce qui encourage la volatilité. 

Les cours avaient d'ailleurs ouvert en hausse vendredi, après l'annonce de l'incendie d'un réservoir pétrolier en Libye et la publication du budget 2015 de l'Arabie saoudite.

«Même s'ils prévoient un important déficit, ils semblent le baser sur l'idée que le prix du baril remontera entre 70 et 80 dollars», a expliqué James Williams, de WTRG Economics. «Si vous prenez ce budget comme une prévision, cela implique que les Saoudiens croient à une remontée des prix au cours de 2015.»

Néanmoins, ces nouveaux éléments n'ont pas suffi à soutenir durablement les cours, dont la chute a été accentuée en novembre par la décision de l'OPEP de maintenir inchangé son plafond de production.

Sur le plan international, cette chute continue à avoir des conséquences, en premier lieu en Russie, où le ministre russe des Finances a prévenu que l'économie pourrait subir une contraction de 4% en 2015, en partie à cause de la partie de la chute des prix du pétrole.

En Algérie, le gouvernement a décidé de geler les recrutements dans la fonction publique pour faire face à la chute des cours, tandis qu'en Argentine, la compagnie pétrolière nationale YPF a dit s'attendre à des complications en 2015.

«Avec un tel excès de production dans le monde par rapport à la demande, on va vite se demander:'où mettre ce pétrole?'», a résumé Phil Flynn, de Price Futures Group.

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