Le pétrole monte après une baisse des réserves aux É-U

Publié le 06/05/2015 à 16:11

Le pétrole monte après une baisse des réserves aux É-U

Publié le 06/05/2015 à 16:11

Par AFP

(Photo: Bloomberg)

Les cours du pétrole ont un peu monté mercredi à Londres et New York après l'annonce d'une baisse hebdomadaire des stocks américains de brut, qui a soulagé un marché préoccupé par l'excès d'offre, mais que les investisseurs avaient déjà largement anticipée. 

Le prix du baril de pétrole (WTI) pour livraison en juin a gagné 53 cents à 60,93 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), à son plus haut niveau de clôture depuis début décembre.

À Londres, le cours du baril de Brent pour livraison en juin a gagné 25 cents à 67,77 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).

Les cours, qui avaient dans les deux cas gagné plus de deux dollars en cours de séance, ont nettement ralenti après l'annonce par le département américain de l'Energie (DoE) de la première baisse hebdomadaire des réserves de brut depuis quatre mois aux États-Unis, pourtant de bon augure quant à une réduction de l'offre.

«On a misé sur la rumeur et vendu quand elle est devenue un fait», a expliqué Matt Smith, chez Schneider Electric. «Hier, l'American Petroleum Institute (API, fédération du secteur) avait déjà annoncé qu'il y aurait une baisse.»

En reculant de 3,9 millions de barils, les stocks de brut ont néanmoins donné un signal positif, car ils interrompent seize semaines de hausse continue, au cours desquelles ils ont augmenté de plus de cent millions de barils et régulièrement atteint leur plus haut niveau depuis 1982, date des premières publications hebdomadaires du DoE.

Soutien du dollar

«Les cours du WTI ont flambé de 50% après être tombés au plus bas à la mi-mars, et ceux du Brent ont pris 30% pendant la même période, donc ce n'est pas étonnant que ce rebond perde un peu de souffle», a nuancé M. Smith.

«De plus, ce qui semble insatisfaisant dans les chiffres du DoE, (...) c'est qu'il y a une forte baisse des importations, expliquant largement le déclin des réserves, mais que le niveau de la production n'est pas aussi encourageant qu'attendu», a-t-il ajouté.

En effet, la production, que plusieurs observateurs espèrent voir nettement baisser à la suite du déclin persistant du nombre de puits en activité aux États-Unis, n'a enregistré qu'un repli marginal de quelques milliers de barils par jour et reste nettement au-dessus de 9,3 millions de bpj.

Désormais, les stocks devraient «confirmer une tendance à la baisse, car les raffineries américaines augmentent leur cadence en période estivale» et donc leur utilisation de pétrole, a prévu Andy Lipow, de Lipow Oil Associates. 

Parmi les autres facteurs de soutien du marché, le dollar, en net repli depuis la mi-avril, s'affaiblit encore nettement mercredi, ce qui rend plus attirant les échanges pétroliers, libellés en monnaie américaine.

Sur le plan de la demande, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a contribué à l'optimisme du marché en relevant ses prix officiels de vente vers l'Europe et les États-Unis.

«Cela laisse penser qu'il y a une demande soutenue de pétrole venu d'Arabie saoudite», l'acteur dominant du cartel, ont estimé les experts de Commerzbank. 

L'OPEP a largement contribué à faire chuter de moitié les prix au second semestre 2014, en s'abstenant à l'automne d'abaisser son plafond de production.

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