Le pétrole finit en hausse à New York

Publié le 06/02/2015 à 15:37

Le pétrole finit en hausse à New York

Publié le 06/02/2015 à 15:37

Par AFP

(Photo: Bloomberg)

Les prix du pétrole ont fini en net rebond vendredi à New York, portés par de très bons chiffres sur l'emploi américain et par des signes annonçant un ralentissement de la production américaine.

Le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en mars a avancé de 1,21 dollar, à 51,69 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), achevant avec une progression de plus de 7% sa meilleure semaine depuis février 2011.

D'entrée de jeu, les prix du pétrole se sont affichés en hausse, accélérant leur progression en cours de séance.

Après une brève hésitation des prix, «les chiffres sur les créations d'emplois ont été jugés positifs car ils impliquent un certain niveau de demande» en énergie aux États-Unis alors que davantage d'Américains repartent au travail, a expliqué Bob Yawger, de Mizuho Securities. 

L'économie américaine a créé plus d'emplois que prévu en janvier, avec 257 000 embauches. Les chiffres des deux mois précédents ont été en outre considérablement revues en hausse, novembre voyant la création de plus de 400 000 emplois. 

Même si le taux de chômage a enregistré une petite hausse, à 5,7%, le salaire horaire, longtemps à la peine, a lui progressé de 0,5% sur un mois. 

Du côté de l'offre également, les nouvelles se sont avérées également constructives pour les prix. 

Le nombre de puits de forage pétrolier en activité a décliné de quelque 83 unités au cours de la semaine achevée ce vendredi, s'ajoutant à un recul de presque 200 plateformes en janvier, selon des chiffres du spécialiste du forage américain Baker Hughes publiés vendredi. 

«Cela a bien soutenu les prix», a commenté Andy Lipow, de Lipow Oil Associates, selon qui le rebond enregistré cette semaine a été «interprété par certains comme un signe que les prix du brut ont trouvé leur plancher». 

M. Lipow, comme d'autres analystes, optait cependant pour la prudence. 

«Il se pourrait que les prix connaissent une autre rechute vers les 40 dollars le baril, car les stocks devraient encore progresser pour l'instant» au cours des deux prochains mois, «en raison de la saison de maintenance des raffineries et de la solidité persistante des importations», a détaillé l'analyste. 

De même, pour Tim Evans, de Citi Futures, «le risque que les prix plongent à de nouveaux plus bas est réel». En effet, «une partie du marché pourrait être déçue par la lenteur du retournement du rythme de production américaine, qui pourrait prendre plus de temps que prévu à entamer son déclin, alors que les stocks continuent à s'accumuler».

Le boom de la production américaine est considéré comme l'un des facteurs majeurs de la dégringolade des prix du brut, qui est allée jusqu'à environ 60% depuis la mi-juin dernier.

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