La France vise 7 millions de bornes électriques d'ici 2030

Publié le 12/08/2014 à 16:28

La France vise 7 millions de bornes électriques d'ici 2030

Publié le 12/08/2014 à 16:28

La France a adopté le 23 juillet une loi qui vise à favoriser l’installation de sept millions de bornes de recharge de véhicules électriques d’ici 2030. Ce qui représente une borne à tous les 60 kilomètres.

La France ne compte que 10 000 points de recharge actuellement. Ce qui est tout de même trois fois plus qu’au Québec, toutes proportions gardées. Le Circuit électrique offre 283 bornes, le RéseauVER 110 et l’Éco Route une cinquantaine, soit près de 450 au total.

Toutefois, ce chiffre ne comprend pas les bornes installées dans les entreprises et dans les édifices gouvernementaux. Au ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles du Québec, on a été incapable de nous fournir ces données.

La Stratégie d’électrification des transports 2013-2017 du Québec vise 3 500 bornes de recharge dans les entreprises, 1 000 dans les édifices gouvernementaux et 700 pour le Circuit électrique.

Le gouvernement français estime pour sa part que le déploiement de ces infrastructures est crucial pour le développement des véhicules électriques, un marché qui n’arrive pas à prendre son envol.

La nouvelle loi prévoit d'exonérer de redevance l'opérateur de l'État qui implante des bornes de recharge de véhicules électriques sur le domaine public. Jusqu'ici, seules les municipalités étaient responsables de l'installation d'un réseau d'infrastructures de bornes de recharge.

Au 31 juillet, le parc automobile français comptait près de 36 000 véhicules électriques (particuliers et utilitaires) sur un total de plus de 38 millions en circulation. Même si les ventes de voitures électriques neuves ont progressé de moitié l'an dernier, seulement 8 779 unités ont été immatriculées en France en 2013.

Et pour les quatre premiers mois de l'année, il ne s'est immatriculé en France que 3 514 voitures et utilitaires mus par l'électricité, soit un fort recul de 30% par rapport à la même période de l’année dernière.

La voiture électrique pâtit de son autonomie limitée, très dépendante des conditions d'utilisation ou climatiques, ainsi que du temps de recharge beaucoup trop long. Sur une prise domestique, il faut compter jusqu'à 10 heures.

Hormis sur quelques petits marchés comme la Norvège, l'électrique ne décolle nulle part. Il s'est vendu à peine plus de voitures électriques en Chine qu'en France l'an dernier, malgré 7 300 euros de prime.

«On avait prévu 1,5 million d'unités électriques vendues d'ici à 2016, un objectif qu'on a repoussé à 2020», avait déclaré au quotidien français La Tribune Carlos Ghosn, pdg de Renault et Nissan. Le développement des ventes est plus lent qu'on ne le pensait, mais les chiffres continuent d'augmenter.»

Nissan a vendu 124 000 exemplaires de la Leaf électrique depuis 2010, loin des objectifs. Mais celle-ci demeure le premier modèle électrique dans le monde. Le développement de bornes de recharge est évidemment la condition sine qua non d'un développement des ventes de véhicules à zéro émission.

A l'horizon 2020, PSA (Peugeot Citroën) pense que les voitures électriques représenteront un peu moins de 5% du marché mondial, ce qui n’est pas négligeable. Les hybrides rechargeables auront une pénétration sensiblement équivalente, ce qui donne presque 10% pour les deux.

 

 

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