Le pdg de Richelieu, Richard Lord. Photo: lesaffaires.com
Le distributeur montréalais de produits de quincaillerie Richelieu a vu son bénéfice net exploser au premier trimestre 2010, grâce essentiellement à sa solide performance en Atlantique, au Québec et en Ontario.
Les profits ont crû de 61% pour atteindre 7 M$. Pendant ce temps, les ventes ont progressé de 3,5% pour s’établir à 95,2 M$.
Lors de l’assemblée annuelle des actionnaires qui se tenait ce matin à Montréal, le pdg de l’entreprise, Richard Lord, s’est félicité de cette performance au cours d’un trimestre qui est en général la période la moins forte de l’exercice.
«C’est d’autant plus louable que nous avons augmenté nos ventes de 15% dans le marché ontarien, où la reprise ne s’est pas encore réalisée complètement », a-t-il expliqué. En tout, au Canada, les ventes ont progressé de 10%, à 7,4 M$.
Encore difficile aux États-Unis
Aux États-Unis, Richelieu continue d’être affecté par les contrecoups de l’effondrement du marché immobilier. Les ventes ont reculé de 9,2%, à 13,3 M$. Les États du sud-est du pays comme la Géorgie et la Floride sont ceux où Richelieu enregistre la baisse d’activités la plus importante, a mentionné M. Lord. «Mais c’est là aussi que le potentiel de reprise sera le plus fort», a-t-il ajouté.
À cet égard, M. Lord a indiqué qu’il ne voyait pas encore de fond aux difficultés du marché américain. «Les choses se dégradent moins rapidement», s’est-il borné à dire. Richelieu étant un distributeur de produits de quincaillerie de salles de bains et de cuisine, la performance de l’entreprise est influencée par la vigueur du marché immobilier.
Au Canada, l’entreprise a pu profiter de la progression du marché immobilier résidentiel, et d’un marché de l’emploi qui a tenu le coup. M. Lord ne voit pas cette situation changer à court terme, même s’il s’attend à ce que les taux d’intérêt augmentent légèrement à partir de la mi-2010 et même si le programme fédéral de crédit d’impôt à la rénovation a pris fin. «Ce que nos clients nous disent, c’est que la fin de ce programme n’a pas encore eu d’effet sur les ventes », a-t-il mentionné.
Les difficultés du marché américain n’ont par ailleurs pas entraîné de modification à la stratégie de Richelieu de réaliser à terme 50% de ses ventes aux États-Unis. À l’heure actuelle, elle y réalise environ 15% de ses revenus.
Bilan solide
De façon générale, Richelieu entame l’année 2010 dans une position très solide, a souligné sa direction.
La récession a entraîné un recul des revenus des l’entreprise, mais, malgré une baisse de la demande, l’entreprise a pu gagner des parts de marché en acquérant deux distributeurs, à Calgary et à New York, et en ouvrant deux nouveaux centres de distribution dans l’Ohio et au Kentucky.
L’entreprise dispose aujourd’hui d’un bilan libre de dette et de quelque 50 M$ en encaisse, qu’elle compte utiliser pour financer son expansion. Le 28 janvier, elle annonçait une hausse de 12,5% de son dividende, qui est passé de 8 cents à 9 cents par action.
