Les épiceries Maxi capitulent sur les prix au Québec

Publié le 11/03/2013 à 16:36, mis à jour le 13/03/2013 à 10:55

Les épiceries Maxi capitulent sur les prix au Québec

Publié le 11/03/2013 à 16:36, mis à jour le 13/03/2013 à 10:55

Par Dominique Beauchamp

Les épiceries Maxi, de Loblaw, ont finalement ramené leurs prix plus près de ceux des Supercentres Walmart environnants.

C’est ce que révèle la plus récente analyse mensuelle des prix d’un panier identique de 70 articles essentiels chez Walmart, Maxi & Cie et Super C, menée en février, dans un quartier non identifié de la grande région de Montréal.

Cette nouvele stratégie fait dire à Peter Sklar, de BMO Marchés des capitaux, que les marges plus élevées des épiceries au Québec sont probablement révolues, maintenant que la division à bas prix de Loblaw, Maxi, «capitule sur les prix», même si elle baisse les prix seulement si Walmart exploite une épicerie à proximité.

Ce n’est qu’une question de temps avant que tous les Maxi ne réduisent leur prix, croit–il.

«Avant décembre 2012, les prix du panier chez Maxi étaient régulièrement de 3 à 8 % plus élevés que ceux de Walmart. Depuis trois mois, les prix s’équivalaient de plus en plus et en février, Maxi affichait même des prix plus faibles», précise M. Sklar.

Maxi est notamment le premier parmi les épiciers québécois à afficher des prix se terminant par le chiffre « 7 », une tactique que Walmart a été la première à utiliser aux États-Unis pour créer l’impression de plus bas prix.

Les épiceries No Frills, Food Basics et FreshCo, en Ontario, utilisent déjà cette tactique.

Ainsi, les bananes sont 0,67 $ la livre au lieu de 0,69 $. Les épiceries conventionnelles conservent leurs prix se terminant par le chiffre « 9 ».

La nouvelle stratégie de Loblaw n’est pas étrangère aux objectifs décevants que l'épicier a récemment fourni pour 2013 : une croissance de moins de 5 % de son bénéfice d’exploitation.

L’analyste ne recommande pas les titres des épiciers canadiens à ses clients parce qu’il craint que leur rentabilité souffrira davantage de la nouvelle offensive des Supercentres de Walmart.

Walmart compte 15 Supercentres au Québec et veut exploiter une section alimentaire dans la majorité de ses 64 magasins québécois, dit-il.

En 2012, les achats des aliments dans les chaînes d’épicerie au Québec ont baissé de 2.5 %, rapporte le magazine Canadian Grocer, la pire performance au Canada.

« Ce déclin reflète des gains de parts de marché par les Supercentres Walmart au Québec », avance M. Sklar.

L’analyste note que les épiceries traditionnelles Loblaw, Provigo, Metro et IGA au Québec maintiennent leurs prix pour l’instant.

« Éventuellement, ces épiceries auront aussi à suivre le mouvement, pour ne pas trop souffrir de la comparaison avec les épiceries à rabais », dit-il.

L’action de Loblaw s’est repliée de 3 % depuis avoir atteint un sommet annuel, le 2 janvier 2013.

 

 

 

 

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