Dollarama : l'obsession de la productivité

Publié le 09/06/2011 à 17:38, mis à jour le 10/06/2011 à 11:58

Dollarama : l'obsession de la productivité

Publié le 09/06/2011 à 17:38, mis à jour le 10/06/2011 à 11:58

Par Marie-Eve Fournier

Même si Dollarama fait déjà partie des détaillants les plus performants et efficaces du pays, avec une marge brute à 36 % des ventes, une dette en constante baisse et un nouveau dividende, ses dirigeants croient qu’ils peuvent améliorer significativement la productivité.

Pour y arriver, ils misent sur l’utilisation de lecteurs optiques de point de vente (POS scanner). Une technologie qu’on retrouve dans pratiquement tous les magasins depuis plus d’une décennie, mais qui est nouvelle pour Dollarama. Ses caissières ont seulement commencé l’automne dernier à balayer des codes à barres.

L’avantage principal de ce système est la cueillette d’informations. À l’heure actuelle, les employés de Dollarama calculent encore à la main, à tous les jours, l’état des stocks de 220 produits et ce, dans les 667 magasins de la chaîne. Au bout de trois semaines, tous les produits (sku’s) ayant été comptés, le travail est à recommencer.

Étant donné le nombre de personnes impliquées dans cette opération de taille, il y a forcément des erreurs, a expliqué le chef de l’exploitation, Stéphane Gonthier, en marge de l’assemblée annuelle des actionnaires tenue jeudi 9 juin. Quand une caisse est oubliée ou comptée en double, « on envoie trop ou pas assez de marchandise dans le magasin », relate le dirigeant.

Des magasins trop pleins

« Quand tu rentres dans nos magasins aujourd'hui, ils sont jammés, c'est plein à craquer. Ce n'est pas normal. Grâce aux POS scanner (lecteurs optiques de point de vente), on va pouvoir réduire le niveau des stocks », prévoit le président et fondateur de Dollarama, Larry Rossy.

La lecture optique des codes à barres aux caisses permettra d’obtenir en temps réel des informations précieuses sur ce qui est vendu et quand. « Ça va être énorme (comme impact) d’avoir la bonne marchandise, au bon moment », a poursuivi l’entrepreneur de 68 ans.

Larry Rossy confie bien humblement avoir « résisté pendant 15 ans » à l’utilisation de technologies dans son entreprise. Mais aujourd’hui, il embrasse ce changement. Pourquoi une telle résistance ? « J’ai la tête dure ! (…) Je pensais que j’avais une formule assez performante. Mais avec (le système) SAP, j’ai vu ce que l’information pouvait nous donner. »

Pour l’heure, les deux méthodes de calcul des stocks sont utilisées en parallèle. Bientôt, Dollarama fera des tests en utilisant en alternance les deux méthodes. À l’été 2012, on cessera complètement de faire les décomptes manuellement. Il n’est pas exclu que cela occasionne des pertes d’emplois, mais le détaillant en doute. « On ne peut pas spéculer là-dessus. Mais comme nous sommes en croissance et que tous nos postes ne sont pas comblés … », a dit Stéphane Gonthier.

Changement à l’été 2012

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