Casey's remet en question la solidité financière de Couche-Tard

Publié le 14/09/2010 à 17:32, mis à jour le 14/09/2010 à 17:32

Casey's remet en question la solidité financière de Couche-Tard

Publié le 14/09/2010 à 17:32, mis à jour le 14/09/2010 à 17:32

Par La Presse Canadienne

Photo : Bloomberg

Casey's General Stores, la chaîne de dépanneurs américaine qu'Alimentation Couche-Tard tente d'acquérir, remet en question la solidité financière de l'entreprise lavalloise.

Dans une lettre envoyée mardi à son homologue de Couche-Tard, Alain Bouchard, le président et chef de la direction de Casey's, Robert Myers, dit ignorer si le détaillant québécois serait en mesure de respecter ses obligations financières une fois l'acquisition complétée.

Couche-Tard compte financer la transaction en recourant à de nouvelles facilités de crédit et à ses facilités existantes, mais n'a pas divulgué tous les détails du montage financier qu'il utiliserait.

"Nous savons que les prélèvements à même vos nouvelles facilités sont sujets à l'obtention de consentements et de renonciations de la part des prêteurs qui financent vos facilités de crédit existantes ainsi que du respect de certains tests financiers au terme de l'acquisition de Casey's", a écrit M. Myers.

"Cependant, nous ne savons pas si vous avez obtenu les consentements ou les renonciations requis ou encore si vous êtes susceptible de respecter les tests financiers", a-t-il ajouté.

Selon le grand patron de Casey's, l'offre d'achat de Couche-Tard comporte tant de conditions que rien ne garantit qu'elle irait de l'avant.

Casey's refuse donc de répondre à la demande de Couche-Tard d'amorcer des négociations en vue d'une éventuelle transaction.

Selon la compagnie de l'Iowa, en plus de s'appuyer sur un financement bancal, l'offre de Couche-Tard, à 38,50 $ US par action, est largement insuffisante. Vendredi dernier, l'entreprise lavalloise a ouvert la porte à une hausse de son offre, sans toutefois donner d'ordre de grandeur.

Il faut dire que le géant 7-Eleven a fait une offre au comptant de 40 $ US par action. Même s'il trouve cette proposition trop peu généreuse, Casey's a convenu de lancer des discussions avec le groupe japonais.

Dans sa lettre, Robert Myers a confié qu'il n'avait pas apprécié que M. Bouchard remette en doute l'"intégrité" du conseil d'administration de Casey's. Dans un communiqué, Couche-Tard s'était demandé si la divulgation de l'offre de 7-Eleven n'était pas "une autre manoeuvre orchestrée par le conseil d'administration de Casey's en vue de gonfler artificiellement le cours de son action".

En plus de rejeter la tenue de négociations avec Couche-Tard, Casey's repousse la suggestion d'Alain Bouchard de retarder de deux ou trois semaines l'assemblée annuelle des actionnaires de l'entreprise américaine, prévue le 23 septembre, "afin que vous puissiez mener un processus de vente complet et équitable".

"Cela fait plus de cinq mois que Couche-Tard a lancé sa tentative hostile de prise de contrôle et il n'a toujours pas réussi à présenter une offre qui pourrait servir de point de départ à des discussions", a lâché M. Myers, tout en se gardant la possibilité de déplacer la date de l'assemblée.

L'action de Couche-Tard a clôturé à 23 $, mardi, un cours inchangé par rapport à celui de la veille, alors que celle de Casey's a terminé la séance à 44,24 $ US, en hausse de 0,6 pour cent, sur le Nasdaq.

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