Metro conservera le nom de Jean Coutu

Publié le 02/10/2017 à 16:56

Metro conservera le nom de Jean Coutu

Publié le 02/10/2017 à 16:56

Tout en demeurant vague sur les compressions qui pourraient suivre, le président de Metro n’a laissé plané aucun doute quant au sort que l’épicier entend réserver au nom de Jean-Coutu (PJC) au sein de son organisation.

Le nom et l’enseigne des Pharmacies Jean Coutu demeurera, tout comme d’ailleurs celles des pharmacies Brunet, a confirmé le président et chef de la direction de Metro, Eric R. La Flèche, au cours d’une conférence de presse lundi matin, au centre-ville de Montréal.

«Le nom Jean Coutu est une grande marque, une marque adorée du public québécois. Alors, on serait bien fou de changer cette marque-là, a répondu spontanément le président de Metro, ajoutant avoir bien l’intention de continuer à la développer, tant comme enseigne qu’à travers sa marque privée.

Partout au Canada? «Oui. Graduellement. On aimerait bien », a poursuivit M. La Flèche, plus hésitant, avant que Jean Coutu lui-même, ce pharmacien par qui a tout a commencé, se permette de compléter. «Vous savez, a-t-il lancé, si Jean Coutu se dit difficilement en anglais, PJC (prononcé en anglais) c’est facile !»

Metro a confirmé ce matin l’acquisition du Groupe Jean Coutu pour un montant de 4,5G$. Au terme de la transaction, Metro comptera 1 300 établissements, dont 677 pharmacies et 630 épiceries au Québec, en Ontario et au Nouveau-Brunswick. Résultat de cette transaction, ses ventes devraient atteindre dorénavant les 16 milliards de dollars, soit 3G$ de plus qu’auparavant.

De ce regroupement, Metro prévoit des économies et de synergies de 75M$ sur trois ans, lesquelles se traduiront notamment par la fermeture des activités de McMahon, le grossiste en pharmacie de Metro.

Sous Metro, le Groupe Jean Coutu (PJC) deviendra une division à part entière de Metro avec sa propre équipe de direction, dirigée par François Jean Coutu, le fils du fondateur. Le nouveau centre de distribution de Jean Coutu, construit à Varennes il y a quelques années, deviendra le siège social de la nouvelle division pharmaceutique de Metro.

Cette décision devrait entraîner «quelques centaines» de mises à pieds aux entrepôts de McMahon, d’Anjou et de Québec, a confirmé M. La Flèche. «Sur un total de 85 000 employés, cela représente une faible proportion, a-t-il dit, en ajoutant que bon nombre de ceux qui perdront leur emploi auront l’occasion de profiter des ouvertures que PJC et Metro créeront au cours des prochains mois. «Chez Metro, a-t-il répété, nous sommes constamment en mode embauche.»

Des 677 pharmacies de différentes enseignes (Brunet, CliniPlus, Metro Pharmacy et Drug Basics) que Metro comptera dorénavant, 419 proviennent du Groupe Jean Coutu. Inévitablement, l’épicier profitera d’une hausse importante de ses parts de marché dans les secteurs des médicaments d’ordonnance et autres produits pharmaceutiques. 

Une nouvelle part de marché que la direction de Metro se tient bien cependant de divulguer. Mais avec 566 pharmacies au Québec sur un total de quelque 2000 dans la province, on estime qu’elle contrôlerait un peu plus de 28% des établissements pharmaceutiques du Québec. Une proportion qui, aux dires de Metro, ne risque pas d’entraîner de problème au Bureau de la concurrence.

La direction de Metro soutient que le réseau de succursales de PJC est complémentaire au sien et que les cas de chevauchements entre Pharamacies Jean Coutu et Brunet, ou encore entre les épiceries Metro et Jean Coutu sont rares. À tel point, que M. La Flèche prévoit à peu près peu ou pas de fermetures de commerce pour cette raison au cours des prochains mois.

Les synergies annoncées n’incluent cependant pas les revenus additionnels de la vente croisée d’aliments de Metro chez Jean Coutu et de produits de santé/beauté/saisonniers de la marque maison PJC chez Metro. Les occasions synergies des programmes de loyauté, Air Miles pour Jean Coutu et Metro & moi, au Québec, n’ont pas non plus encore été chiffrées.

L’achat éventuel par les pharmacies Brunet de Metro de médicaments génériques chez Pro Doc, la filiale de Jean Coutu, fait aussi partie des synergies encore non chiffrées.

Le grand patron de Metro a indiqué aux analystes financiers que le bénéfice d’exploitation de Pro Doc au cours des douze derniers mois constituait une base solide sur laquelle il pouvait compter, malgré l’incertitude que fait encore peser la réforme du ministre québécois de la Santé, Gaetan Barrette.

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