Les effets mitigés du libre-échange

Publié le 31/03/2017 à 08:02

Les effets mitigés du libre-échange

Publié le 31/03/2017 à 08:02

Par lesaffaires.com

Donald Trump part à la chasse aux «tricheurs commerciaux» ce vendredi. Le 45è président américain mandatera aujourd'hui son administration afin qu'elle identifie les responsables du déficit des États-Unis. Cela semble marquer la réouverture de l'Accord de libre-échange nord-américain. Mais quelles leçons tirer de ce fameux ALÉNA, en vigueur depuis 1994?

S’il s’agit d’un avertissement adressé en premier lieu à la Chine, n’oublions pas que le Canada pèse lourdement dans la balance. Pour les seuls produits énergétiques, rappelons que notre pays était responsable l’année dernière d’un manque à gagner dans la comptabilité de l’Oncle Sam de 70,9 milliards de dollars. En couvrant notamment 41% des stocks d'or noir entrés aux États-Unis (Bulletin Privilège du 3 mars 2017).

Indirectement ou non, le locataire de la Maison-Blanche voudrait assouplir les protections canadiennes sur les importations de volaille et produits laitiers, éliminer des outils compensatoires dont notre pays s'est servi dans le cadre du bois d’œuvre notamment, et favoriser l’emploi américain, stratégie susceptible de détériorer le marché au Canada et au Mexique, dans l’industrie automobile en particulier.

C’est donc un premier pas vers la renégociation de l'ALÉNA, au terme de vingt-trois années d'application. Pourtant, il n’est pas si simple d’affirmer que l’accord constitue un échec ou une réussite. D’abord à cause de la complexité du monde, de son évolution sur cette période en termes de politique monétaire, d’avancées technologiques ou de vigueur de l’emploi. Ensuite, parce que les résultats apparaissent mitigés si l’on en croit les indicateurs économiques observés avant et après l'ALÉNA dans l'infographie ci-dessous.

Certes, cette entente commerciale qui a virtuellement levé tous les tarifs douaniers et contraintes de transactions a créé le plus grand marché de circulation de biens et de produits de 450 millions de consommateurs. La valeur des échanges commerciaux a d’ailleurs quadruplé entre les 3 pays partenaires, passant de près de 400 milliards de dollars à plus de 1500 milliards $ entre l’année 1993 et 2015.

Entre la période courant de 1980 à 1994 et celle comprise entre 1995 et 2016, la croissance réelle du PIB canadien s’est améliorée, contrairement au PIB américain et mexicain. Autre signal positif, le taux de chômage moyen par année a lui diminué.

Néanmoins, la création de richesse per capita a minci dans les 3 pays et le coefficient Gini, reflétant les inégalités, a progressé.

 

À la une

À surveiller : Banque TD, Marché Goodfood et Lion Électrique

Que faire avec les titres de Banque TD, Marché Goodfood et Lion Électrique? Voici quelques recommandations d’analystes.

Google licencie 28 employés qui réclamaient l’annulation d’un contrat avec Israël

Il y a 5 minutes | AFP

Plusieurs dizaines de personnes se sont réunies devant des locaux de Google à Sunnyvale (Californie).

Le Congrès américain envisage à nouveau une interdiction de TikTok

Il y a 26 minutes | AFP

Cette proposition de loi a été vivement critiquée par TikTok.