Frank & Oak prépare une nouvelle expansion

Publié le 16/03/2015 à 12:53, mis à jour le 16/03/2015 à 19:15

Frank & Oak prépare une nouvelle expansion

Publié le 16/03/2015 à 12:53, mis à jour le 16/03/2015 à 19:15

Les deux cofondateurs de Frank & Oak, Ethan Song (à l'avant-plan) et Hicham Ratnani. (Photo: LesAffaires.com)

Le populaire détaillant de vêtements pour hommes en ligne, Frank & Oak, prépare une nouvelle poussée de croissance par laquelle il pourrait encore développer son réseau de boutiques traditionnelles sur rue, a appris Les Affaires.

Au cours des derniers mois, la montréalaise a discrètement ouvert six boutiques sur rue à travers le Canada. Mais sa croissance n’est pas terminée et l’entreprise s’apprête à annoncer un nouveau plan d’expansion, par lequel son réseau de boutiques pourrait encore doubler.

En entrevue avec Les Affaires, le cofondateur et pdg du détaillant à succès, Ethan Song, n’a pas caché réfléchir actuellement à la possibilité d’ouvrir davantage de boutiques. Mais ce dernier a refusé d’en préciser le nombre.  «Nous pourrons vous en dire davantage plus tard, a-t-il dit. Mais pour le moment, nous réfléchissons.»

Fondée il y a seulement trois ans, l’entreprise du quartier Mile End à Montréal, a décroché en septembre un nouveau financement de 15 M$US d’un important groupe d’investisseurs canadiens et américains. Parmi eux, figure la société de capital de risque californienne, Goodwater Capital, partenaire entre autres de Twitter, Spotify et Facebook. Investissement Québec, Greenoaks Capital et Lululemon, font aussi parti du groupe.

Depuis, l’entreprise a ouvert un bureau à New York pour soutenir ses ventes américaines, qui compte pour 70% de ses revenus, et a inauguré depuis novembre, en plus de celle de son atelier de la rue Saint-Viateur, cinq nouvelles boutiques, à Halifax, Ottawa, Toronto, Calgary et Vancouver. 

Des boutiques aux États-Unis ?

Située au cœur du Fashion District, sur Queen Street West, la boutique de Toronto est la plus importante. Elle fait 2 600 pi2 et comprend un café et un service de coiffure pour hommes, suivant le même modèle que celui initié dans sa boutique montréalaise. Connue sous le nom de l’Atelier, cette dernière accueille le Café Névé, et offre à sa clientèle de passage des barbiers en résidence.

Ces magasins en propre ne remettent pas en question le modèle d’affaires de Frank & Oak, qui continuera de miser principalement sur la vente de vêtements en ligne, assure son président. L’entreprise ne divulgue pas son chiffre d’affaires, mais elle traiterait plus 35 000 commandes de vêtement par mois, dont 30% faites à l’aide de téléphones portables.

Est-ce que les prochaines ouvertures seront au Canada ou aux États-Unis ? Compte tenu de l’importance de ses ventes américaines (70%) et de l’ouverture d’un premier bureau aux États-Unis, ce scénario paraît plausible. «Toutes les options sont envisagées. Mais je ne peux vous en dire davantage pour l’instant», répond toutefois le président, Ethan Song.

Question d'expérience et de marque

Les boutiques contribuent tant directement que marginalement aux ventes du détaillant. La diversité des produits offerts en magasin est d’ailleurs infime en comparaison à celle que l’on retrouve en ligne.

M. Song explique que ses boutiques sur rue visent surtout à offrir une expérience nouvelle à sa clientèle d’initiés, consolidant ce faisant leur attachement à la marque (comme le fait leur magazine), tout en contribuant à accroître la notoriété de Frank & Oak auprès de clients qui ne l’auraient jamais découvert autrement. 

À titre d’exemple, l’ouverture du magasin d’Halifax a été suivie d’une explosion des visites de son site web transactionnel. «Beaucoup de gens là-bas nous ont découvert grâce à l’ouverture de ce magasin», constate-t-il.

Ethan Song remarque aussi que les magasins sur rue semblent attirer plus de femmes, à la recherche de cadeaux pour leur conjoint, que ne le fait encore le site web de l’entreprise. Malgré ce premier contact avec la gent féminine, M. Song assure, qu’il n’est pas encore question de s’adresser directement à elles en ouvrant la porte à la vente de vêtements féminins. Pas encore, à tout le moins.

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