Le Décathlon de Brossard sera une entreprise libérée

Offert par Les Affaires

Publié le 12/04/2018 à 12:32

Le Décathlon de Brossard sera une entreprise libérée

Offert par Les Affaires

Publié le 12/04/2018 à 12:32

Par Diane Bérard

«Je crois que c'est à chaque équipe de trouver localement la solution qui a plus de sens pour rendre le sport accessible à tous», selon Nicolas Roucou, le DG de Décathlon (au centre de la photo)

Le choix contre-intuitif d'un centre commercial en difficulté pour marquer son entrée sur le marché canadien n'est pas la seule particularité du Décathlon qui ouvrira ses portes à la fin du mois d'avril. Le premier magasin canadien du géant mondial de l'équipement sportif sera une entreprise libérée. Entrevue avec le responsable pour le Canada, Nicolas Roucou.

Les Affaires: chaque DG national Décathlon choisit son modèle d'entreprise. Pour le Canada, vous souhaitez implanter l'entreprise libérée. De quoi s'agit-il ?

Nicolas Roucou: Il existe de nombreuses déclinaisons, mais elles ont toutes un point commun : le système hiérarchique classique est remplacé par une structure horizontale où les collaborateurs s'autodirigent.

Est-ce votre première expérience d'entreprise libérée ?

Non, j'ai mené des expérimentations alors que j'étais directeur industriel de Décathlon. Par exemple, mes équipes choisissaient elles-mêmes leurs nouveaux collaborateurs.

L'entreprise libérée demeure un modèle expérimental. Pourquoi aller dans cette direction ?

D'abord, parce que j'y crois, et un leader doit incarner ses convictions. J'estime que le travail doit s'adapter aux humains et non l'inverse. Ensuite, les entreprises qui ne basculeront pas vers ce modèle seront en difficulté parce que les nouvelles générations ont besoin de liberté. Enfin, pour des raisons de responsabilité sociale. Notre première responsabilité sociale est envers nos employés. Et le modèle d'entreprise libérée est celui qui génère le plus de bonheur au travail.

Pour vous, la stratégie numérique doit servir le sens d'une entreprise au même titre que les autres décisions. Qu'avez-vous décidé pour Décathlon Canada ?

Pour le Canada, ma volonté est de redonner de la place aux êtres humains. J'investis d'abord dans la rencontre entre des utilisateurs sportifs et des passionnés, à l'aide de zones de pratique. J'aurais pu venir chez vous avec un modèle d'affaires incluant un entrepôt et la vente par Internet. C'est un modèle intéressant sur le plan économique. Toutefois, je ne le trouve pas intéressant sur le plan humain. Il ne crée pas d'emplois. Il ne crée pas de relation entre des sportifs passionnés.

 

Extrait de l'entrevue

«Le Quartier DIX30 n'a pas besoin de Décathlon.
Le Mail Champlain, oui
»


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