Vitrine du détail: Et si vous ne vendiez plus qu'en ligne ?


Édition du 25 Janvier 2014

Vitrine du détail: Et si vous ne vendiez plus qu'en ligne ?


Édition du 25 Janvier 2014

Par Claudine Hébert

«Vendre en ligne ne consiste pas seulement à afficher le plus beau site. Il faut se faire connaître auprès de la clientèle» - Stéphane Ricoul, président et fondateur d'eComMTL

Plusieurs entreprises québécoises font le pari de vendre leurs produits et services uniquement sur le Web. Si ce choix de n'exploiter que le canal Internet fonctionne bien pour plusieurs, il pose un défi de visibilité.

Combien le Québec compte-t-il d'acteurs 100 % Web ? «On doit avoir au moins une centaine de ces entreprises que l'on appelle dans le jargon du commerce électronique «pure players», estime Stéphane Ricoul, président et fondateur d'eComMTL, un événement annuel consacré au commerce électronique. Ce nombre est loin d'être officiel, dit-il. «Aucun organisme n'a jusqu'à maintenant fait un vrai décompte», déplore-t-il.

Il y a bien sûr la vedette Beyond the Rack, le site montréalais de la vente éclair de vêtements. L'entreprise, qui rejoint plus de 10 millions de membres, affiche un chiffre d'affaires qui dépasse les 150 millions de dollars par année. Et le cap des 200 M $ est dans la mire de la direction en 2014; ce serait 40 fois les revenus obtenus en 2009, la première année d'exploitation du site.

«Au Canada, nous avons la réputation d'être en retard sur les tendances européennes et américaines. Mais lorsque les consommateurs embarquent, ils affichent l'un des taux de croissance les plus rapides du globe», constate Yona Schtern, président et directeur général de Beyond the Rack. Son entreprise occupe le 155e rang du top 500 US des commerces électroniques établi par le magazine Internet Retailer.

Mais au-delà de ce porte- étendard, les commerces tout Web sont plutôt discrets. Remarquez, le nouveau Regroupement des commerçants électroniques du Québec souhaite remédier à cette situation au cours des prochaines semaines en invitant les commerces de la province à rejoindre ses rangs. Rappelons que les consommateurs québécois dépensent en moyenne plus de 400 $ par mois pour leurs achats en ligne, indiquent les plus récents résultats de l'Indice du commerce électronique au Québec du CEFRIO (Centre facilitant la recherche et l'innovation dans les organisations).

Les bons référencements

Mais s'ils sont nombreux à dépenser, encore trop peu d'entre eux le font sur des sites marchands québécois, faute de visibilité.

«Vendre en ligne ne consiste pas seulement à afficher le plus beau site. Il faut se faire connaître auprès de la clientèle», avertit Stéphane Ricoul. Ce sujet fera d'ailleurs l'objet d'un atelier lors du prochain eComMTL, le 24 avril.

PMCtire, entreprise de Sherbrooke dont les ventes augmentent de 70 % par année depuis sa création en 2008, dit s'appuyer beaucoup sur le bouche à oreille. Mais cela ne suffit pas, admet Pascal Boutin, président et copropriétaire de l'entreprise qui vend des pneus aux quatre coins du Canada. «Ça nous prend un bon coup de main de nos programmeurs pour afficher les bons mots de référencement repérés par les moteurs de recherche», indique-t-il. Des chroniques dans les revues et sites automobiles ne sont pas négligeables non plus.

Enfin, Nuovem, qui offre un service d'accompagnement auprès des entreprises qui veulent vendre sur le Web, a mis sur pied un moyen original pour faciliter sa tâche. Elle a créé sa propre boutique 100 % en ligne, Ogourmet. «Créée depuis 2007, cette boutique de produits d'épicerie fine constitue notre meilleur laboratoire» dit Guy Rochon, vice-président de Nuovem. Cette expérience, dit-il, a coûté plus de 1 million à l'agence, mais elle se révèle une mine d'or pour développer de meilleures solutions. «Et ça nous permet surtout de partager avec nos clients nos bons coups et nos erreurs», avoue M. Rochon.

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2 000 «points de vente» grâce au Web

Chaque semaine, le Jardin des Anges livre à domicile des paniers bios. Bien que le marché de l'alimentation représente moins de 1 % des transactions faites par les Canadiens sur Internet, cette société lavalloise tire son épingle du jeu sur le Web depuis le milieu des années 2000. L'entreprise, qui collabore avec plus d'une vingtaine de producteurs locaux, effectue près de 2 000 livraisons hebdomadaires dans un vaste rayon allant de Saint-Sauveur à Beloeil, en passant par Vaudreuil et Sorel. Sa clientèle a bondi de 40 % en trois ans.

«Jamais on ne pourrait se permettre d'avoir ce type de boutique dans autant de villes et de quartiers», concède Yvan D'Orsonnens, président de l'entreprise. Le procédé du Jardin des Anges consiste surtout à limiter les pertes. «Nos produits sont livrés le jour même de leur réception. Contrairement aux grandes chaînes d'alimentation, nous n'avons aucun entrepôt», souligne M. D'Orsonnens.

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