Détaillants: pourquoi vous devez suivre le projet de pipeline aux États-Unis

Publié le 11/03/2013 à 12:37, mis à jour le 11/03/2013 à 13:00

Détaillants: pourquoi vous devez suivre le projet de pipeline aux États-Unis

Publié le 11/03/2013 à 12:37, mis à jour le 11/03/2013 à 13:00

Par Marie-Eve Fournier

Des manifestants contre le projet de pipeline Keystone XL en novembre dernier à Washington. Photo : Bloomberg

Même s’ils ont l’impression que ça ne les concerne pas, les détaillants devraient suivre de près le dossier du pipeline Keystone XL. « C’est la décision à suivre dans les 30 prochains jours », a déclaré Carlos Leitao, économiste à la Banque Laurentienne, au congrès annuel du Conseil québécois du commerce de détail (CQCD) qui se tient actuellement à Montréal. Cet oléoduc doit transporter le pétrole issu des sables bitumineux de l’Alberta jusqu’au Golfe du Mexique.

«La décision [de le construire ou pas] sera un signe précurseur de la reprise ou de la non-reprise», a ajouté l’expert, qui a qualifié à plusieurs reprises l’année 2013 «d’année de transition». Une transition vers quoi? Se qualifiant de personne plutôt pessimiste, Carlos Leitao a évoqué deux scénarios.

Soit les États-Unis «nous tireront vers le haut avec eux, car la reprise de leur économie semble s’enraciner», ce qui stimulera nos exportations de ressources naturelles, soit le Canada se dirige vers «une japonisation de son économie», c’est-à-dire une longue stagnation.

L’économiste a mentionné à LesAffaires.com qu’il évaluait les risques de «japonisation» à 20 %. «Ce n’est pas insignifiant, c’est quand même une chance sur cinq.»

Marges de profit comprimées

Christian Bourque, vice-président chez Léger Marketing, a ensuite pris la parole pour décrire l’état d’esprit des consommateurs. «De 1993 à 2008, ils avaient toujours le pied sur le gaz. Depuis 2008, ils ont un pied sur le gaz et un autre sur le frein. Ils se sentent toujours à la veille d’une crise. Ils ont l’impression qu’ils n’auront pas plus d’argent qu’hier et qu’ils doivent faire plus avec moins.»

En conséquence, les Québécois cherchent «de la valeur», une situation que les détaillants doivent absolument comprendre, a-t-il plaidé. Carlos Leitao lui a donné raison avant d’indiquer que les prochaines années (au moins jusqu’en 2015) seront marquées par «des marges de profit comprimées» pour les commerçants.

Face à des clients pressés par le temps, exigeants et prudents, les détaillants ne peuvent plus se permettre «d’en échapper une», a insisté Christian Bourque. «On rentre dans l’ère de Trip Advisor. Vous êtes aussi bon que la dernière expérience que vous avez offerte.»

Les technos offrent de nouvelles occasions, page 2

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