Le Tribunal administratif du travail ordonne à Brault et Martineau de respecter le Code du travail et de cesser d'utiliser des travailleurs de remplacement dans un de ses établissements où il a récemment décrété un lock-out.
Un lock-out a en effet été décrété le 21 mars dernier dans un magasin du groupe BMTC à Laval.
Le syndicat, affilié à la section locale 501 des Travailleurs unis de l'alimentation et du commerce (TUAC-FTQ), s'est adressé au tribunal, arguant que la direction avait eu recours à plusieurs personnes pour faire le travail des employés qu'elle a mis en lock-out _ ce qui contrevient aux dispositions "antiscabs" du Code du travail du Québec.
Après avoir analysé la preuve, le Tribunal administratif du travail a effectivement prononcé une ordonnance provisoire à cet effet visant plusieurs personnes. La preuve doit éventuellement être entendue sur le fond.
Dans sa décision, le tribunal parle carrément d'un "stratagème" de Brault et Martineau "qui vise à contrer les effets qu'engendre le fait de mettre des salariés en lock-out". Le juge administratif Guy Roy critique aussi le commerçant, lui reprochant de "tenter de faire indirectement ce que le Code lui interdit de faire directement".