[Photo : Bloomberg]
La société pharmaceutique montréalaise Theratechnologies coule de 60 % en Bourse vers la mi-séance ce vendredi.
Vers 11h35, l’action décroche de 1,14 $, à 76 cents.
L’entreprise a dévoilé que trois demandes d’approbation de son médicament vedette n’ont pas fonctionné et annoncé du coup que le bénéfice avant impôts, immobilisations et amortissements (BAIIA) ne sera pas positif pour 2013, contrairement aux prévisions précédentes.
En Europe, le partenaire commercial de Theratechnologies, Ferrer Internacional S.A., a retiré sa demande d’autorisation de mise en marché de la tésamoréline. Après une présentation, des préoccupations quant à l’innocuité ont été identifiées et « l'insuffisance de données sur les marqueurs de risque cardiovasculaire ne permettait pas au comité de conclure à un rapport bénéfice-risque positif », affirme le communiqué de l’entreprise. C’est spécifiquement cet événement qui pousse Theratechnologies à mettre de côté ses prévisions de bénéfice pour 2013.
Au Canada, l’entreprise a reçu un avis de non-conformité de Santé Canada, les questions du ministère visent l’innocuité à long terme du médicament, la population pertinente de patients et l’indication proposée.
Pour le Brésil, le partenaire commercial de l’entreprise, Sanifo, a indiqué que des déficientes techniques reliées au site de fabrication montréalais, exploité par une tierce partie, ont été identifiées. Selon l’entreprise, le fabricant est en mesure de mettre en œuvre les recommandations des autorités brésiliennes.
Theratechnologies a conçu et tente de commercialiser la tésamoréline sous le nom d’Egrifta, un médicament permettant de traiter la lipodystrophie, qui cause un excès de graisse abdominale chez les personnes infectées par le VIH.
La tésamoréline a déjà été approuvée par la Food and Drug Administration (FDA), l’agence américaine qui supervise le marché des médicaments.
