Bio-K Plus International a obtenu l’approbation de Santé Canada pour sa formule brevetée de probiotiques Bio-K+MD pour aider à réduire le risque d'infection au Clostridium difficile (C. difficile) chez les personnes hospitalisées. Ce produit, fabriqué au Québec, représente un potentiel d’économies de 200 M$ par année pour notre système de santé.

Une étude réalisée dans un hôpital canadien a démontré que sur 136 877 cas d'hospitalisation, un patient sur 100 contractera une infection au C. difficile. De ce nombre, une personne infectée sur 10 en mourra et ce, indépendamment de la raison de son admission à l'hôpital.

Au Québec, entre 2010 et 2011, il y a eu 3 934 cas d'infection au C. difficile entraînant 619 décès, soit 16% des patients infectés. Depuis 2004, en réaction à une épidémie majeure, les professionnels de la santé de l'hôpital Pierre-Le-Gardeur, de Terrebonne, ont administré Bio-K+ à tous les patients traités avec des antibiotiques sans aucun facteur d'exclusion, afin de contrôler les infections bactérienne au C. difficile.

«Notre hôpital a près de neuf ans de pharmacovigilance avec plus de 40 000 patients sous Bio-K+MD sans effets secondaires graves signalés et nous avons maintenu l'un des plus faibles taux de C. difficile dans la province de Québec», affirme Pierre-Jean Maziade, microbiologiste et infectiologue à l'hôpital Pierre-Le-Gardeur.

«Un patient hospitalisé auquel est administré 100 cfu de Bio-K+MD en association avec l'antibiothérapie génère des économies de près de 2 700 $ par patient par rapport à un patient qui reçoit les mêmes antibiotiques sans Bio-K+MD, soit une économie annuelle de 200 millions de dollars pour notre système de santé. Ces économies s'ajoutent aux réductions du taux de mortalité et du coût récurrent de ces infections», soutient pour sa part Jacques LeLorier, pharmaco épidémiologiste et chercheur en pharmacoéconomie au CHUM, Hôtel-Dieu de Montréal.

Malgré cette grande crédibilité que lui confère l’approbation de Santé Canada, Isabèle Chevalier est loin de crier victoire. «C’est un pas dans la bonne direction, mais il reste beaucoup de chemin à parcourir, a déclaré à LesAffaires.com la coprésidente de Bio-K Plus. C’est un produit naturel et les médecins ont encore des préjugés négatifs. Mais là, ils n’auront pas le choix de nous écouter.»

«Nous sommes une des rares entreprises de biotech qui marchent bien au Québec, mais on n’a pas beaucoup de moyens pour le faire savoir, ajoute Mme Chevalier. Nous avons beaucoup investi en R-D et il n’en reste pas beaucoup pour la promotion et la commercialisation.»

Fondée en 1994, le siège social et la totalité de la fabrication de Bio-K International se retrouvent à Laval; la PME compte plus de 100 employés au Canada et aux États-Unis.

Malgré toutes les mesures préventives utilisées en milieu hospitalier, la bactérie C. difficile reste une des plus importantes causes d'infections nosocomiales, causant près de 1000 décès chaque année au Canada; des décès étrangers à la cause de l'hospitalisation.

La formule brevetée du Bio-K+MD aide à réduire les infections au C. difficile en modifiant la flore intestinale et en stimulant une activité antimicrobienne contre le C. difficile et en agissant comme barrière de protection intestinale pour neutraliser certaines toxines du C. difficile.