AstraZeneca allonge 1G$ pour un spécialiste des maladies respiratoires

Publié le 10/06/2013 à 06:48

AstraZeneca allonge 1G$ pour un spécialiste des maladies respiratoires

Publié le 10/06/2013 à 06:48

Par AFP

Photo: Bloomberg

Cherchant à mettre la main sur de nouvelles molécules potentiellement lucratives pour compenser la perte de brevets, AstraZeneca a annoncé lundi sa deuxième acquisition en deux semaines avec l'achat de la société américaine Pearl Therapeutics pour plus d'un milliard de dollars.

Le groupe pharmaceutique britannique a indiqué «être parvenu à un accord définitif pour acquérir Pearl Therapeutics, une société à capital fermé basée à Redwood City, en Californie, spécialisée dans le développement de petites molécules à inhaler pour traiter les maladies respiratoires».

Le montant de cette opération pourra atteindre 1,15G$ US, car AstraZeneca versera dans un premier temps 560 millions de dollars pour mettre la main sur 100% du capital de Pearl Therapeutics et pourra ensuite débourser jusqu'à 590 M$ US en fonction du respect de certains objectifs de développement clinique et de ventes par la société américaine.

La finalisation de ce rachat, qui n'a pas d'impact sur les objectifs financiers 2013 du groupe, est prévue au troisième trimestre de 2013.

A la Bourse de Londres, le titre AstraZeneca s'inscrivait en hausse de 0,98% à 3.334 pence, dans un marché en progression de 0,11%, après cette annonce.

Le produit phare de Pearl, le PT003 (une combinaison de fumarate de formotérol et de glycopyrrolate qui est actuellement en phase III de développement), est destiné à traiter les patients atteints de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO).

Pour les analystes de Barclays, cette acquisition «est sensée sur le plan stratégique» car le «PT003 comble un trou dans le portefeuille respiratoire» du groupe britannique.

«La bronchopneumopathie chronique obstructive continue de se développer à travers le monde et le besoin en produits à inhaler de nouvelle génération augmente», a déclaré le directeur général d'AstraZeneca, Pascal Soriot.

«Couplé avec notre portefeuille de produits sur le marché, dont le Symbicort, et notre solide programme de développement, cet accord va nous permettre d'offrir de nouveaux traitements pour la BPCO et l'asthme aux patients, aux médecins et aux organismes de remboursement», a ajouté le Français, un ancien de Roche nommé l'an dernier à la tête du groupe.

Kevin Ferro, président de Pearl Therapeutics s'est dit pour sa part «ravi» que sa société «rejoigne le groupe (AstraZeneca), un leader mondial dans les maladies respiratoires» qui va pouvoir "soutenir le développement et la demande de mise sur le marché" du PT003.

Pearl Therapeutics est la deuxième société pharmaceutique américaine à passer ainsi dans le giron d'AstraZeneca alors que le groupe veut mettre la main sur des molécules potentiellement prometteuses.

Le 28 mai, AstraZeneca avait annoncé le rachat d'Omthera Pharmaceuticals, spécialisée dans le traitement de la dyslipidémie, pour un montant maximum de 443 M$ US.

Plan de relance et mises à pied

Avant ces rachats, le groupe avait aussi annoncé en mars le versement de 240 millions de dollars à la société de biotechnologie américaine Moderna Therapeutics, spécialisée dans le développement de thérapies par ARN messager pour soigner des maladies cardiaques, rénales et du métabolisme ainsi que des cancers, en échange d'un accord exclusif pour le développement de nouveaux produits.

Ces opérations rentrent dans le cadre du plan stratégique dévoilé en mars pour redresser la rentabilité d'AstraZeneca, dont le bénéfice net a chuté de 37% à 6,29 milliards de dollars en 2012, notamment en raison de la perte d'exclusivité sur certains marchés de médicaments vedettes comme le neuroleptique Seroquel IR, l'anti-hypertenseur Atacand ou l'anticholestérol Crestor au Canada.

La volonté d'AstraZeneca est de concentrer désormais ses investissements sur cinq pôles: le médicament pour le coeur Brilinta, le marché du diabète non insulinodépendant, les maladies respiratoires, ainsi que les marchés émergents et le Japon.

Ce plan de relance a également eu des conséquences sociales, le laboratoire ayant décidé de supprimer 5050 postes d'ici 2016, sur un effectif total de 57000 personnes, afin d'économiser 800 millions de dollars par an.

À la une

Dette et déficit du fédéral: on respire par le nez!

ANALYSE. Malgré des chiffres relativement élevés, le Canada affiche le meilleur bilan financier des pays du G7.

Budget fédéral 2024: «c'est peut-être un mal pour un bien»

19/04/2024 | Philippe Leblanc

EXPERT INVITÉ. Les nouvelles règles ne changent pas selon moi l'attrait des actions à long terme.

Multiplier la déduction pour gain en capital, c'est possible?

19/04/2024 | WelcomeSpaces.io

LE COURRIER DE SÉRAFIN. Quelle est l'avantage de cette stratégie?