Fermetures chez GM : des entreprises québécoises pâtiront

Publié le 27/11/2018 à 06:30

Fermetures chez GM : des entreprises québécoises pâtiront

Publié le 27/11/2018 à 06:30

Par François Normand

Des employés de l'usine de GM à Oshawa (source photo: Getty Images)

L’onde de choc de la fermeture de cinq usines nord-américaines de General Motors (GM), incluant celle d’Oshawa en Ontario, se fera sentir au Québec auprès des fournisseurs directs et indirects de l’industrie automobile et d’autres secteurs.

Le géant américain a confirmé ce mardi ces fermetures dans le cadre d’une stratégie globale pour transformer sa gamme de produits et son processus de fabrication afin de répondre à la demande changeante pour les véhicules électriques et autonome.

GM laissera notamment tomber les programmes Chevrolet Volt, Cruze et Impala, alors que les Américains délaissent les voitures régulières au profit notamment des VUS.

Ces fermetures seront complétées d’ici 2020, abolissant ainsi 14 700 emplois en Amérique du Nord, aussi bien dans la gestion que sur les chaînes de montage. À terme, GM devrait économiser 6 milliards de dollars américains.

Même si les Ford de ce monde sont concentrés en Ontario, le Québec abrite 258 néanmoins sociétés dans ce secteur, selon Manufacturiers et exportateurs du Québec. Elles font des ventes de 4 G$CA, dont 3,4 G$ à l’étranger, surtout aux États-Unis.

La PDG de l’association, Véronique Proulx, estime qu’il y aura «un impact direct» sur les manufacturiers québécois qui sont des sous-traitants de GM.

«Il devront se retourner vers d’autres donneurs d’ordre pour maintenir leur niveau de ventes», dit-elle.

Des fournisseurs vendent directement à GM, tandis que d’autres le font par l’entremise de Tier one, c’est-dire des supers fournisseurs qui assemblent des structures pour le constructeur américain.

Du reste, des Tier one seront aussi affectés par l’annonce de GM, dont Exo-s, un équipementier de Sherbrooke, qui exploite aussi des usines aux États-Unis et Mexique.

«Ce qui nous impacte le plus, c’est davantage l’annonce de l’annulation de programmes comme la Chevrolet Volt que la fermeture des cinq usines de GM», souligne Michel Blain, vice-président marketing stratégique chez Exo-s.

Selon lui, il est trop tôt pour évaluer l’impact précis des annonces du constructeur américain. Mais il est clair que l’entreprise québécoise devra s’adapter afin de compenser à terme les pertes de revenus causées par la fin de certains programmes chez GM.

Les fournisseurs directs et indirects ne seront pas les seuls à sentir l’onde de choc de la fermeture des cinq usines, souligne pour sa part Martine Hébert, vice-présidente principale de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI).

«On a qu’à penser par exemple aux fabricants d’habits ou d’outils pour les travailleurs, sans parler des fournisseurs de services pour GM», souligne Martine Hébert.

Selon elle, des commerces de la région d’Oshawa sentiront aussi l’onde de choc, car les travailleurs de GM -qui ont de bons salaires- réduiront leurs dépenses de consommation, du moins jusqu’à ce qu’ils se trouvent un autre emploi.

Avec L’Agence France-Presse et la Presse canadienne

 

 

 

 

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