Warren Buffett inquiet pour les États-Unis

Publié le 20/08/2009 à 00:00

Warren Buffett inquiet pour les États-Unis

Publié le 20/08/2009 à 00:00

Par Olivier Schmouker
«L’automne dernier, notre système financier était au bord de l’effondrement et une dépression menaçait l’économie. La crise imposait au gouvernement de faire preuve de sagesse, de courage et de détermination. La Réserve fédérale et les principaux responsables économique des administrations Bush et Obama ont répondu au défi, mais en commettant des erreurs. Comment pouvait-il en être autrement, vu l’ampleur du chantier?», écrit le deuxième homme le plus riche de la planète.

«L’effondrement a été évité grâce à un geyser d’argent fédéral. Mais, d’énormes doses de médicaments monétaires continuent d’être administrés, et nous allons devoir vivre avec leurs effets secondaires pendant encore longtemps. Pour l’instant, ces effets sont encore invisibles, et risquent de l’être encore un certain temps. Mais après…», poursuit le pdg de Berkshire Hathaway.

La dette nette va représenter 56% du PIB

Le déficit américain devrait atteindre les 1 841 milliards de dollars américains à la fin de l’exercice 2009, qui se terminera le 30 septembre prochain. M. Buffett souligne que la dette nette augmente en ce moment au rythme de 1% par mois, si bien qu’elle représentera 56% du produit intérieur brut (PIB) à la fin du mois prochain, soit nettement plus que les 41% de l’an dernier.

Les risques immédiats sont nombreux si l’on continue ainsi de faire jouer la «planche à billets». Les Etats-Unis peuvent, entre autres, entâcher leur réputation d’intégrité financière, selon le milliardaire américain.

Que faire? M. Buffett préconise «de grands changements dans les impôts et les dépenses fédérales», dès que la reprise économique sera amorcée. Le Congrès devrait, par exemple, mettre fin à l’augmentation du ration dette/PIB, et maintenir la croissance de l’émission d’obligations, en fonction de celle des ressources du pays.

Avec Bloomberg.

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