TVA et CTV font leurs demandes au CRTC

Publié le 27/04/2009 à 00:00

TVA et CTV font leurs demandes au CRTC

Publié le 27/04/2009 à 00:00

Par La Presse Canadienne
Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) tient depuis lundi matin des audiences sur le renouvellement des licences des télévisions privées généralistes. Celles-ci dureront trois semaines.

Le contexte économique et médiatique dans lequel évolue la télévision est si incertain que d'entrée de jeu, le président du CRTC, Konrad von Finckenstein, a indiqué que son organisme réglementaire, qui étudie habituellement des licences d'une durée de sept ans, le ferait cette fois pour des licences de courte durée, "qui pourraient avoir une durée d'une année".

"Dans le contexte économique actuel, il serait bien difficile de fixer des conditions de licence valables à long terme", a commenté M. von Finckenstein.

Lors de sa comparution devant le CRTC, le président de TVA, Pierre Dion, a été on ne peut plus clair: "nous ne voulons pas nous engager sur des quantités de ceci ou de cela".

Il s'est plaint d'une "réglementation lourde, tatillonne et obsolète" qui, de plus, avantage la télévision spécialisée aux dépens de la télévision généraliste (la télévision spécialisée touche des redevances d'abonnement du câble et non la télévision généraliste).

TVA, a souligné M. Dion, investit déjà 90 pour cent de sa programmation en dollars en contenu canadien et n'a donc pas besoin d'une réglementation pour l'y obliger.

Avant TVA, CTVglobemedia a également demandé au CRTC de repenser la réglementation. Son président Ivan Fecan a soutenu que le système actuel est trop à l'avantage des entreprises de distribution (câble et satellite), des producteurs indépendants et des associations d'artistes et d'artisans, le tout au détriment des télévisions.

La question des tarifs de distribution, ou redevances d'abonnement, a une fois de plus été soulevée lors des échanges, bien que le CRTC ait déjà rejeté l'idée que les télévisions généralistes bénéficient des mêmes revenus d'abonnement que les télévisions spécialisées.

Le CRTC a lui-même fait état d'une étude qu'il avait commandée qui démontrait qu'avec un tarif de 50 cents par abonné par mois par chaîne généraliste, une somme de 352 millions $ serait ainsi générée, soit 260 millions $ pour les chaînes privées conventionnelles et 92 millions $ pour Radio-Canada et CBC. Les chaînes spécialisées touchent déjà des redevances d'abonnement.

Plus précisément, selon ces projections de calcul, le Groupe TVA toucherait 26 millions $, TQS 23 millions $ et le Groupe Radio-Nord 4,4 millions $.

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