Transport aérien: la fin des surcharges sur le carburant?

Publié le 10/12/2014 à 10:07

Transport aérien: la fin des surcharges sur le carburant?

Publié le 10/12/2014 à 10:07

[Photo : Bloomberg]

GENÈVE - Les surcharges sur le carburant, introduites au cours des dernières années par les compagnies aériennes, pourraient bientôt appartenir au passé si l’on en croit les dernières prévisions économiques de IATA, l’Association internationale du transport aérien.

Celle qui représente 84% des compagnies aériennes de la planète a rehaussé de 10% mercredi matin ses prévisions de bénéfices pour 2014, de 18 milliards dollars US en juin à 19,9G$, et a accru d’un autre 25% ses prévisions de bénéfices (25 G$US) pour 2015.

La chute des prix du carburant, doublée d’une croissance soutenue de l’économie mondiale, permet un tel optimisme de l’association internationale, qui promet que les consommateurs profiteront de cette baisse de coût. Même que, sans pouvoir le promettre, Brian Pearce, économiste en chef de IATA, n'exclut pas que les différentes surcharges mises en places ces dernières années pour faire face à la flambée du baril de pétrole puisse éventuellement disparaître.

C’est ainsi qu’en 2015, après ajustements liés à l’inflation, le prix moyen d’un billet aller-retour par avion (458 $US avant taxes et frais divers) pourrait diminuer de 5,1% par rapport à son niveau de 2014. «Que ce soit par l’élimination de leur surcharge sur le carburant ou autrement, il est clair que les voyageurs devraient profiter de tarifs réduits», dit M. Pearce.

En 2004, l’industrie s’inquiétait de ne pouvoir survivre à un prix du baril s’approchant des 40$US. En 2008, le prix a atteint les 99$US le baril avant de retomber. Puis, depuis 2011, le prix moyen du brut s’est maintenu au-dessus des 100$US le baril. Le dernier recul en lice permet à IATA de prédire un prix moyen de 85$US (Brent) le baril pour 2015. Si ces prévisions sont correctes, ce sera a première fois depuis 2010, que le prix du baril se trouverait sous les 100$US.

«À première vue, on dirait une aubaine, se réjouit Tony Tyler, directeur général et chef de la direction de IATA. C’est même certainement un soulagement. Mais ne perdons quand même jamais de vue que ça demeure plus de deux fois le prix que nous payions pour le même baril en 2004.»

L’industrie estime que le trafic de passagers devrait croître de 7,0% en 2015, une hausse importante comparativement aux croissances annuelles moyennes de 5,5% que l’industrie connaît depuis près de deux décennies. Pendant cette même période, la capacité totale des compagnies aériennes devrait augmenter de 7,3%, ce qui devrait entraîner une légère diminution du coefficient de remplissage, à 79,6% (comparativement à 79,9% en 2014).

Les revenus totaux tirés du trafic de passagers devraient atteindre les 623 milliards $US en 2015. À titre de comparaison, la même année, les revenus provenant du transport du fret atteingnent les 63 G$US.

IATA précise qu'elle n’intervient en aucun cas dans les décisions prises individuellement par ses membres, les compagnies aériennes. Le carburant constitue le poste de dépense le plus important pour les compagnies aériennes, lesquelles gèrent ces dépenses individuellement sur la base des réglementations en vigueur. L'Association international du transport aérien (IATA) affirme enfin ne pas être en position de commenter ces surcharges affectant les expéditions de fret aérien.

Notre journaliste a été reçu par l’IATA, à l’occasion de son Global Media Day, événement tenu à Genève le 10 décembre dernier.

À la une

À surveiller: Loblaw, Groupe MTY et Tesla

Il y a 54 minutes | Catherine Charron et Denis Lalonde

Que faire avec les titres de Loblaw, Groupe MTY et Tesla? Voici des recommandations d'analystes.

En Chine, un rebond inattendu de la croissance au 1er trimestre

Il y a 7 minutes | AFP

Toutefois, les investissements dans l'immobilier s'affichent en repli de 9,5% sur un an.

Le FMI se montre plus optimiste pour l'économie mondiale en 2024

Mis à jour à 10:01 | AFP

Le Fonds monétaire international s'attend désormais à une croissance mondiale de 3,2% pour cette année.