Quel avenir pour la pub québécoise ?

Publié le 15/01/2009 à 00:00

Quel avenir pour la pub québécoise ?

Publié le 15/01/2009 à 00:00

Par Olivier Schmouker

Alors voilà, le Conseil de l’industrie des communications du Québec (CICQ), qui regroupe neuf associations du secteur des communications-marketing, a décidé de renverser la vapeur. Dans un premier temps, il a organisé des tables rondes pour faire l’inventaire des problèmes de l’industrie québécoise. Et aujourd’hui, il dévoile son plan d’attaque pour remédier à ceux-ci.

«Notre industrie veut devenir une plaque tournante de la créativité et de l’innovation afin de positionner le Québec, et en particulier Montréal, comme un pôle d’excellence dans ce domaine», dit Michel Desjardins, président du conseil d’administration du CICQ.

Une industrie fragile et de moins en moins performante

Le constat est sévère dans le «Portrait des communications-marketing au Québec» dressé en 2007 par le CICQ avec l’aide du bureau d’études Secor. Parmi les principales faiblesses de la pub québécoise figurent :

> Les centres décisionnels se déplacent «fortement» de Montréal vers Toronto, si bien que l’Ontario «accapare maintenant 60% des recettes au Canada») ; 
> Le marché québécois stagne à 5,2 milliards de dollars ; 
> Les annonceurs demandent de plus en plus d’adaptations de publicités étrangères, à tel point que le CICQ parle de «retour au contexte des années 60-70» ; 
> Les Québécois s’orientent de plus en plus vers de nouveaux médias (Internet, cellulaires, etc.), si bien que les publictaires et les annonceurs doivent s’y adapter au plus vite ; 
> La publicité n’attire plus les jeunes talents comme dans les précédentes décennies.

Bref, la pub québécoise est aujourd’hui «fragile» et de moins en moins «performante», selon les conclusions de l’étude.

Le Web comme vitrine du savoir-faire québécois

Que faire? Le CICQ vient de lancer un plan d’affaires étalé de 2009 à 2011. Celui-ci comporte trois volets :

> Rassembler les forces vives de l’industrie autour d’objectifs communs, notamment en créant une «Maison des communications» (salle de conférences, centre de perfectionnement, etc.) ; 
> Accroître les connaissances des professionnels de l’industrie, par exemple en mettant en place des formations innovantes (inspirées du Collectif Sid Lee et autres) ; 
> Positionner le Québec comme un vivier de créativité incontournable, à l’image, entre autres, du Club of Amsterdam, un think-tank néerlandais qui a pour fonction de canaliser les idées créatives sur le futur afin de mieux modeler celui-ci.

D’ailleurs, une première initiative verra le jour le 26 janvier, avec le lancement du site Web Montreal.ad. Ce dernier a pour mission de mettre en valeur le talent des créatifs d’ici, notamment auprès des grandes entreprises.

«L’idée est de passer d'un mode défensif - protéger nos frontières - à un mode un peu plus offensif, en s'affirmant non seulement sur les marchés locaux, mais aussi sur les marchés extérieurs, au niveau national et international», dit Sébastien Fauré, président du conseil d'administration de l'Association des agences de publicité du Québec (AAPQ) et président de l'agence Bleublancrouge, à l’origine du site Web.

Avec PC.


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