Aéroports de Montréal est en discussion avec China Eastern Airlines. Photo: Bloomberg
Tout indique que Montréal profitera avant longtemps d’une liaison aérienne directe avec la Chine.
C’est en tout cas l’un des désirs les plus grands de Gérald Tremblay, le maire de Montréal, actuellement en viste à Shanghai, à l’occasion de l’exposition universelle. Cela fera 25 ans dans quelques jours que les villes de Shanghai et de Montréal sont liées par un protocole d’entente.
Lors d’un entretien téléphonique avec Les Affaires, ce matin depuis Shanghai, le maire a exprimé l’espoir que la ville de Montréal puisse bientôt, comme Vancouver, Calgary et Toronto, être reliée, par la voie des airs, avec une ville chinoise.
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Laquelle ? Il est encore trop tôt pour le dire, répond le maire, ajoutant par contre avoir pu rencontrer les autorités de Cathay Pacific ces derniers jours, et qu’au cours des prochains jours, des discussions devraient suivre à Shanghai avec la direction de China Eastern Airlines.
La chose possible
Luce Bureau, directrice du développement aérien à Aéroports de Montréal (ADM), est d’ailleurs sur place, avec la délégation montréalaise, afin de tenter de faire aboutir ce dossier sur lequel on travaille depuis longtemps.
«On ne voit pas pourquoi Montréal n’aurait pas aussi sa liaison avec la Chine, affirme Christiane Beaulieu, vice-présidente Affaires publiques d’ADM. Il est certain que nous voudrions une telle liaison, et il est sûr et certain que si nous y travaillons encore, c’est que nous croyons la chose possible.»
Mme Beaulieu ne pouvait malheureusement nous préciser, ce matin, l’avancement des discussions pour ce projet, ni la compagnie aérienne qui serait en mesure, avant longtemps, d’offrir une telle liaison directe entre Montréal et la Chine. «Nos études le confirment, poursuit-elle. Il y a définitivement une demande suffisante pour la Chine à Montréal. Suffisamment à part ça, pour assurer de Montréal plusieurs liaisons par semaine.»
HIer, Westjet Airlines, de Calgary, a annoncé une entente de partenariat avec Cathay Pacific. Cette entente permettra aux voyageurs de passer, au cours d'un même trajet, d'un avion d'une compagnie à celui d'une autre, comme s'il s'agissait d'un seul et même transporteur.
Un marché prometteur
Une telle liaison est d’autant plus attendue, qu’après moults ballets diplomatiques, le Canada est parvenu à se faire inscrire, par les autorités chinoises, sur la courte liste des pays pouvant être visités par les touristes chinois.
Avec la croissance de sa classe moyenne, ce marché paraît clairement comme un marché d’avenir pour Montréal, jusque-là surtout concentrée sur le touristes en provenance des Etats-Unis, du Mexique et de pays d’Europe (France, Grande-Bretagne, Allemagne).
Tourisme Montréal est d’ailleurs aussi sur place, avec son président Charles Lapointe, afin de mousser l’intérêt des Chinois pour Montréal. "Tourisme Montréal a amorcé, rappelle M. Lapointe, une première percée dans le marché touristique chinois qui représente un énorme potentiel pour notre métropole."
L'organisme de promotion a entrepris une vaste campagne auprès des médias chinois pour les sensibiliser aux liens qui unissent les deux villes, ainsi qu'aux nombreux attraits de Montréal. Le tout est appuyé actuellement par une campagne publicitaire intensive, véhiculée tant par les médias traditionnels que par les médias sociaux.
L'héritage de Jean Drapeau
Le protocole d'entente avec Shanghai a été signé par le maire Jean Drapeau, le 14 mai 1985. Depuis, 25 ans se sont écoulés.
Le maire Tremblay a reconduit cette entente hier avec le maire de l'endroit, pour une période de trois ans supplémentaires. Seulement une vingtaine de villes dans le monde profite d'une telle entente.
